Quels sont les points forts de votre carrière?
J’ai découvert la chimie à un jeune âge et, après avoir complété une maîtrise en chimie et en génie chimique à l’Institut royal de technologie (KTH) à Stockholm, j’ai été embauché comme chimiste au sein d’une entreprise pharmaceutique.
Par la suite, j’ai reçu une bourse de recherche sur le cancer qui m’a conduit à l’Institut Karolinska pour travailler sur les virus cancérigènes, ce que j’ai trouvé tout à fait fascinant. Mais un professeur bien établi à qui l’on a décerné la plus importante bourse de recherche en nanochimie en Suède m’a convaincu de laisser la virologie et d’entreprendre des études de doctorat à l’Institut royal de technologie. Le nom du champ de recherche m’attirait de même que la possibilité d’explorer de nouveaux horizons. Mes travaux ont porté sur l’élaboration de nouvelles méthodes touchant la spectrométrie de masse.
J’ai ensuite travaillé pour l’Agence suédoise de recherche pour la défense à mettre au point de nouvelles méthodes de détection d’explosifs et de substances hautement énergétiques. J’ai aussi travaillé sur les vestiges environnementaux de guerres (pétroles, métaux lourds, obus non explosés, etc.). J’ai ensuite été recruté par un autre institut de recherche comme chercheur en chimie environnementale et analytique. Et enfin, j’ai joint les rangs de WSP il y a huit ans.
Ma carrière a emprunté des sentiers parfois détournés, mais j’ai acquis de très solides connaissances en cours de route. Même si mes compétences en clonage génétique et sur la synthèse de la phase solide des peptides Fmoc relèvent probablement d’une autre époque, comparativement à ce que font les biologistes moléculaires d’aujourd’hui, les connaissances sont un bagage facile à transporter!
Qu’aimez-vous le plus dans votre rôle?
Je suis porté par l’apprentissage et le fait d’évoluer dans un domaine où la perspective change constamment. Avec l’expérience dont je dispose, je suis convaincu de posséder les connaissances scientifiques et techniques qui me permettent de faire face à tout ce qu’on me confie et je n’hésite jamais à accepter de nouveaux défis. Je suis heureux de travailler avec des gestionnaires qui me laissent la liberté de développer de nouvelles stratégies et de nouveaux services d’affaires.
Quels sont les projets auxquels vous travaillez en ce moment?
Je travaille beaucoup sur la cartographie de la contamination et les stratégies pour la décontamination des sols et des eaux pollués par l’acide perfluorooctanesulfonique (PFAS). J’essaie aussi d’élaborer des services en lien avec la conformité à la législation internationale sur les produits chimiques.
Quelles sont les principales tendances qui influencent votre travail?
J’ai remarqué un thème principal il y a plusieurs années déjà : la « société chimique ». Tout être humain sur cette planète est aujourd’hui entouré de substances chimiques fabriquées, depuis sa conception jusqu’à la fin de sa vie. Aucune génération avant nous n’a vécu sa vie entière dans un tel cocktail chimique. Bien sûr, la plupart de ces substances chimiques auront un impact sur les différents processus biologiques. Il faut donc que le cycle entier d’un produit chimique depuis la matière première jusqu’au déchet en passant par le produit utilisé soit accompagné d’une foule de données. C’est ce qui permet une manutention sûre, des mesures préventives, des dérogations en fonction de l’exposition, des techniques analytiques de surveillance et des méthodes de décontamination lorsque les concentrations dans l’environnement dans nos résidences et nos espaces de travail soulèvent des préoccupations pour la santé. La tendance clé est que les « nouveaux » contaminants sont polaires, extrêmement persistants et biologiquement actifs à des seuils toxicologiques beaucoup plus faibles qu’auparavant.
Comment évoluent les besoins des clients et dans quels sens sont-ils susceptibles d’aller dans l’avenir?
À mesure que se complexifient les préoccupations environnementales, les clients pourraient disposer de connaissances et d’informations moins détaillées sur leurs principaux problèmes environnementaux stratégiques. Par exemple, le fait de se conformer à toutes les législations en la matière deviendra rapidement encore plus complexe, particulièrement en ce qui concerne les substances chimiques et les autres législations sur les substances connexes comme les produits pharmaceutiques, cosmétiques, biocides, minerais de conflits, etc. Les clients clés devront se fier aux consultants clés comme WSP!
À quel projet ou événement prévoyez-vous vous consacrer le plus en 2018?
Tous les projets ont leur attrait et leur potentiel inédit, il serait donc injuste de n’en choisir qu’un! Mais à plusieurs endroits en Suède, nous avons complété une cartographie étendue de la présence de l’acide perfluorooctanesulfonique (PFAS) et nous entamerons maintenant la phase de décontamination, ce qui m’intéresse tout particulièrement.