Journée mondiale de l’eau

À l’heure actuelle, des milliards de personnes vivent encore sans avoir accès à une eau salubre. Que ce soit à la maison, dans les écoles, sur leur lieu de travail ou dans les fermes et les usines, elles font face à de grandes difficultés pour pouvoir survivre et prospérer. En même temps, dans d’autres parties du monde où l’eau a toujours été présente en abondance, les changements climatiques et le sous-financement des infrastructures entrainent de nouveaux défis.

Le 22 mars est la Journée mondiale de l’eau, consacrée selon l’UN-Water à sensibiliser l’ensemble de la planète au droit fondamental à l’eau et aux services d’assainissement et d’hygiène. Cette journée constitue un premier pas sur le long chemin qui nous mènera à l’atteinte du sixième objectif de développement durable¹ du programme des Nations Unies pour l’horizon 2030.

Pour mettre les choses en perspective, établissons d’abord ce que veut dire une « eau salubre ». Selon la définition des Nations Unies, « eau salubre » est une formulation abrégée pour désigner l’ensemble des « services sécurisés d’approvisionnement en eau potable ». C’est donc une eau exempte de contamination et disponible à l’endroit et au moment où l’on en a besoin. À première vue, lorsqu’on envisage l’accès à de l’eau salubre comme un droit de la personne, on pourrait être tenté de réserver cette question aux régions où les infrastructures d’approvisionnement en eau sont moins développées, où la densité de population est très forte, ou qui sont naturellement sujets à un stress hydrique. L’enjeu, toutefois, se situe à plus vaste échelle et touche la planète en entier. La clé pour résoudre cette question réside dans la compréhension de ce que signifie, dans notre propre sphère d’influence, de fournir à chaque personne un accès à de l’eau salubre. Même en Californie, considérée comme la cinquième économie en importance au monde, plus d’un demi-million de personnes n’ont pas accès à des sources d’eau améliorées.²

Considérant la rapidité du développement des infrastructures dans le monde, auquel WSP contribue, il demeure toujours un risque que des personnes ou des communautés vivant en marge soient oubliées. Pour beaucoup d’entre nous, qui aidons nos clients à concevoir des solutions à la fois économiques et efficaces pour la distribution d’une eau salubre, ce type de risque reste toujours présent à l’esprit.

Les défis en ce domaine, nombreux et variés, diffèrent en fonction de la géographie, du climat et des conditions socioéconomiques de chaque endroit. En tant qu’équipe mondiale d’experts, nous avons à cœur d’aider nos clients à poursuivre leur développement et à atteindre les objectifs de développement durable qui s’appliquent à leur situation particulière. À cet égard, nous avons été témoins d’année en année de l’urgence grandissante de la question de l’approvisionnement en eau et de la nécessité d’atteindre l’objectif de développement durable no 6. Au cours de l’été 2018, même des pays ayant toujours bénéficié d’une grande richesse en eau, comme la Suède, ont dû faire face à une production d’eau insuffisante.³

Partout autour du monde, les ingénieurs et les spécialistes de WSP sont à l’œuvre à toutes les étapes de la chaine d’approvisionnement en eau, qui commence par l’établissement des politiques. Les conseils sur la tarification, qui permettent aux services publics de facturer un prix correct dans la perspective d’offrir un approvisionnement durable, requièrent une compréhension approfondie du modèle d’affaires dans son ensemble et doivent être adaptés en fonction des besoins des consommateurs et du fournisseur. Il est crucial de parvenir à un équilibre parfait, de façon à s’assurer que l’eau demeure abordable sans créer de passif de maintenance à long terme.⁴

Plusieurs des défis de l’approvisionnement en eau se présentent à la source, qu’il s’agisse d’aquifères, de rivières, de lacs ou de l’océan. Pour pouvoir procéder à un captage durable de l’eau, il faut bien connaitre non seulement les conditions environnementales et la qualité de l’eau, mais aussi le contexte social et juridique. Pour parvenir à cette compréhension et déterminer la résilience, l’état et la capacité de la source, il faut faire appel à un ensemble de moyens, dont des outils de modélisation informatiques, l’analyse d’échantillons, les données antérieures et une expertise des lois applicables. L’objectif ultime est d’approvisionner la population en eau tout en limitant les impacts sur l’écosystème local et sur les utilisateurs traditionnels de la ressource.
Pour être considérée comme salubre, l’eau doit d’abord subir un traitement. Les installations de production d’eau potable varient énormément en taille et en complexité, selon les populations desservies qui vont de quelques centaines à quelques millions de personnes. Il faut faire un choix et un suivi judicieux de la technologie de traitement si l’on veut offrir une qualité de service correcte à bon coût. À titre d’exemple, en 2018, WSP a participé à un effort d’intervention rapide (en matière d’infrastructure) pour la conception et la mise en œuvre de nouvelles usines de dessalement en Afrique du Sud⁵, contribuant ainsi à repousser le « jour zéro » théorique, où les puits s’assécheront.

Les procédés de production d’eau potable et de traitement des eaux usées nécessaires à l’approvisionnement en eau salubre requièrent un énorme réseau d’installations, d’équipements et de conduites. Une fois toutes ces installations en place et fonctionnelles, il reste bien sûr à gérer et à entretenir les infrastructures. Cela parait simple, mais ce n’est pas le cas : une des principales difficultés réside dans le fait que la plus grande part des actifs sont sous terre. Effectuer la surveillance d’un réseau de conduites s’étendant sur des milliers de kilomètres et en constante expansion demande énormément d’efforts. Il existe plusieurs stratégies pour surmonter une telle complexité. Les alliances commerciales ont démontré une bonne efficacité à cet égard. En Australie, WSP a conclu un partenariat⁶ avec TasWater, UGL et CPB Contractors, dans le but d’assurer l’accès à l’eau des habitants de la Tasmanie pour l’avenir.

Fournir un accès universel à de l’eau salubre et à des installations d’assainissement et d’hygiène constitue certes un défi d’envergure, mais grâce à un savant mélange d’expérience mondiale et de présence locale nous saurons mieux quelles questions poser et comment nous y prendre pour obtenir les réponses. La Journée mondiale de l’eau est l’occasion idéale pour chacun d’entre nous de réfléchir sur son rôle face à la question. Comment pouvons-nous mettre nos connaissances en valeur pour créer un avenir où chaque personne aura véritablement accès à l’eau? Un monde où l’eau est un droit fondamental, peu importe qui l’on est et où l’on vit.⁷

¹  https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/water-and-sanitation/

²  https://pacinst.org/publication/measuring-progress/

³ http://www.svensktvatten.se/fakta-om-vatten/vattenutmaningar/vattenbrist/

⁴ https://www.wsp.com/en-SE/insights/setting-sustainable-tariffs-for-water-and-wastewater-services-in-sweden

⁵ https://www.wsp.com/en-ZA/news/2018/wsp-helps-city-of-cape-town-bring-emergency-desalination-plant-online

⁶ https://www.wsp.com/en-AU/news/2019/a-sustainable-water-future-for-tasmania

⁷ https://www.worldwaterday.org/wp-content/uploads/2019/02/WWD2019_factsheet_EN_vs4_29Jan2019.pdf