Il semble que la combinaison des engagements (contributions nationales) pourrait suffire à contribuer à limiter le réchauffement climatique à 2,4 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels d’ici la fin du siècle. Néanmoins, l’analyse de l’IPCC indique qu’un réchauffement climatique supérieur à 1,5 °C pourrait tout de même avoir des incidences colossales en matière de changements climatiques. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, il faudra non seulement des engagements plus forts, mais aussi des changements majeurs et des mesures concrètes de la part des gouvernements et des entreprises.
Les observateurs du monde entier chercheront des preuves évidentes de l’action déployée dans les mois et les années qui suivront la COP26. Il faut au minimum prendre des mesures strictes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, faire des progrès dans l’atteinte de la carboneutralité et apporter des changements transformationnels dans tous les secteurs de notre économie. Le réchauffement climatique est inévitable. Nous devons donc aussi accorder la priorité à l’adaptation et à la résilience, et renforcer les attentes vis-à-vis des gouvernements pour qu’ils montrent en toute transparence comment ils financent et renforcent la résilience climatique dans leur pays et à l’étranger.
L’accent mis sur l’action climatique s’étend aux activités des entreprises et à la divulgation de l’information
Les risques climatiques sont des risques d’investissement, et c’est tout autant vrai après la COP26 que cela l’était avant. Que la COP26 soit considérée comme une réussite ou une déception, les entreprises et les investisseurs continueront de se frotter aux risques associés aux changements climatiques tout comme à y dénicher des possibilités. L’accent est davantage mis sur la fixation d’objectifs de réduction des gaz à effet de serre fondés sur des données scientifiques et sur l’établissement de calendriers crédibles et de plans d’action pour atteindre ces objectifs. Les investisseurs exigent de l’information plus précise sur la manière dont leurs investissements contribueront à une transition équitable vers une économie faible en carbone. Au même moment, tandis que les engagements et les mesures envers l’action climatique sont insuffisants pour réduire les pires incidences des changements climatiques, les investisseurs se tournent aussi vers les entreprises pour qu’elles montrent comment elles planifient d’améliorer la résilience climatique, non seulement pour leurs propres activités, mais aussi dans leurs chaines d’approvisionnement et au sein de leurs communautés.
Les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC) constituent de facto la norme mondiale pour les entreprises qui divulguent de l’information sur les risques et les occasions climatiques aux investisseurs. L’information divulguée en respectant les recommandations du GIFCC concerne généralement des entreprises qui décrivent leur gouvernance climatique, leur compréhension des risques et des occasions, leurs processus de gestion des risques en place ainsi que des données et des objectifs climatiques. De plus, ce groupe de travail a bien indiqué que les entreprises doivent maintenant accorder la priorité à l’action climatique et divulguer les mesures qu’elles prévoient prendre pour préserver leur valeur auprès des investisseurs dans un monde axé sur la résilience et la faible empreinte carbone.
Plus précisément, le GIFCC a commencé à recommander que les entreprises mettent en place des Plans de transition qui soient axés sur l’analyse des scénarios climatiques, dotés d’une gouvernance efficace, réalisables, précis et crédibles, régulièrement révisés et mis à jour et qui fassent l’objet d’un rapport annuel. Le GIFCC a aussi récemment publié des recommandations précises sur les données et les objectifs efficaces pour démontrer clairement la performance des entreprises vis-à-vis de l’atteinte des objectifs climatiques.
La divulgation des mesures climatiques pourrait bientôt être réglementée
Les recommandations du GIFCC ont été publiées sous la forme d’un cadre de travail mondial volontaire. Depuis, des milliers d’entreprises ont commencé à divulguer de l’information pour respecter ces recommandations. Au même moment, les organismes de réglementation et les investisseurs exigent de plus en plus que les émetteurs de dioxyde de carbone divulguent leurs données conformément aux recommandations du GIFCC.
Les organismes de réglementation des valeurs mobilières du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande, de Singapour et d’autres pays indiquent que les entités visées seront bientôt tenues de divulguer de l’information conformément aux recommandations du GIFCC. Le président de la commission américaine des titres et de la Bourse (Securities and Exchange Commission) a demandé à ses membres de créer des règles pour les émetteurs qui doivent divulguer les risques climatiques dans le cadre de rapports publics.
Au Canada, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont sollicité des commentaires sur l’instrument national proposé qui nécessiterait la divulgation de l’information (à large échelle) conformément aux recommandations du GIFCC. Tandis que les consultations se poursuivent, on s’attend à ce que les entités canadiennes visées doivent sous peu divulguer des renseignements relatifs au climat.
En 2021, le gouvernement du Canada s’est engagé à ce que toutes les sociétés d’État adoptent les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques pour publier leurs rapports. Celles qui possèdent plus d’un milliard de dollars en actifs devraient ainsi commencer à publier leurs rapports en 2022 au plus tard, et celles qui possèdent des actifs d’une valeur inférieure à un milliard de dollars devraient le faire d’ici 2024 au plus tard.
Même avant que les organismes de réglementation exigent la divulgation de l’information, les investisseurs – que les recommandations du GIFCC visent à informer – s’attendent déjà à ce que les entreprises dans lesquelles ils investissent ou pourraient investir divulguent leur information. Bon nombre d’investisseurs influents indiquent qu’ils souhaitent voir les entreprises dans lesquelles ils investissent divulguer de l’information relative aux changements climatiques et à leur action climatique, et cela s’applique autant à des groupes comme BlackRock, le plus grand investisseur institutionnel au monde, qu’à des fonds de pension canadiens comme « Maple 8 ».
Les attentes liées aux engagements de la COP26 font écho à celles du GIFCC, des investisseurs et des organismes de réglementation. Le temps de l’inaction est révolu, et les acteurs mondiaux, y compris les entreprises, devront davantage se responsabiliser pour faire tout ce qui est possible afin de garantir un avenir résilient, à faible empreinte carbone et favorable à l’environnement.
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