Des industries se transforment avec l’introduction de technologies disruptives et de nouveaux modèles d’affaires comme Airbnb pour le voyage, Uber pour le transport, Netflix pour la télé, etc.
Les véhicules connectés et automatisés s’apprêtent eux aussi à avoir un impact important. Certes, les véhicules autonomes ne sont pas encore disponibles chez tous les concessionnaires, mais la technologie change déjà notre vision du transport.
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Selon Morgan Stanley, l’autonomie complète deviendra réalité vers 2022, suivie par une percée massive du marché d’ici 2026, puis la disparition de la voiture telle que nous la connaissons d’ici 20 ans. IHS Automotive prévoit que 54 millions de voitures autonomes seront utilisées dans le monde d’ici 2035, alors que ABI Research suggère que la moitié des nouveaux véhicules expédiés en Amérique du Nord d’ici 2032 seront dotés de fonctions autonomes.
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L’innovation a pavé la voie aux nouveaux modèles d’affaires, en partie grâce à l’appareil mobile idéal : le téléphone intelligent. De votre téléphone intelligent, vous pouvez en une minute appeler un Uber, louer un Car2go, et localiser la station de vélo libre-service la plus proche. Les téléphones intelligents ont le pouvoir de libérer les utilisateurs d’un système de transport restreint.
Ce n’est qu’une question de temps avant que l’on imagine une application offrant toutes les options disponibles pour enfin trouver le moyen le plus économique, rapide ou efficace de se rendre à destination. Les véhicules totalement automatisés – lorsqu’ils arpenteront nos routes – seront simplement une autre option dans cette application.
Dans un tel système, prédit Timothy Papandreou, du projet de véhicule autonome de Google, le mode de transport est sans importance. Les clients veulent avant tout s’assurer d’arriver à destination à temps. « L’objectif est d’offrir un vrai service autour de la mobilité», explique-t-il.
La question devient alors de savoir comment le transport public s’insèrera dans ce nouveau paradigme. Au mieux, les agences en transport public prendront le virage avec une solution complémentaire. Reste que les nouveaux modèles de mobilité brouillent la démarcation entre le transport public et privé, et jusqu’ici, les gouvernements ont été lents à réagir au changement.
Bill Peduto, le maire de Pittsburgh, a résumé la situation lors de la conférence L’Ère des technologies urbaines, tenue à Montréal en juin 2016, en affirmant que « la culture gouvernementale est réfractaire au risque, alors que la culture entrepreneuriale est friande de nouveauté ».
Le secteur privé a le vent dans les voiles
Le secteur privé a compris que la technologie était incontournable dans le transport et il investit en conséquence. Aujourd’hui, Daimler exploite le service de partage de voitures Car2go, GM a investi massivement dans le service de partage de trajets Lyft, Avis Budget possède le service de location rapide Zipcar, BMW travaille avec le géant chinois Baidu à la fabrication de voitures autonomes, et Uber boucle la boucle en investissant dans la compagnie de camionnage autonome Otto.