Il y a une quatrième étape, qui consiste à augmenter la production pour obtenir un surplus d’énergie, c’est-à-dire transformer le traitement des eaux usées en génératrice d’énergie pour la communauté. Il existe différentes options qui permettent d’augmenter la production d’énergie en procédant à l’incinération à basse température des déchets solides résiduels afin de générer de la chaleur. Cela permet de remplacer la digestion mésophile standard par la digestion thermophilique qui est plus rapide et dont la production de méthane est supérieure. La chaleur peut également être utilisée pour chauffer les bâtiments de traitement en hiver et assurer le refroidissement en été. Cette technique peut être accompagnée d’une combinaison sélective de processus de digestion de déchets organiques industriels, domestiques ou mixtes afin d’optimiser la production de biogaz.
En adoptant une vision simplifiée globale similaire des économies de GES, c’est-à-dire des réductions annuelles d’émissions de GES résultant de la simple séparation du procédé d’aération, à savoir :
- Le CO2 généré par l’oxydation de la demande biochimique en oxygène (DBO) = 1,1 kg CO2/kg O2 DBO oxydée. La réduction des émissions de gaz à effet de serre pour une installation traitant 72 ML/j serait d’environ 7 200 tonnes par an, avec un PRP de 1,0.
- L’oxyde nitreux a été calculé à 15,8 kg/j, par conséquent, la réduction des GES d’une usine traitant 72 ml/j serait d’environ 1 790 tonnes par an, avec un PRP de 310.
En outre, la réduction attendue résultant de la suppression des émissions indirectes provenant de la consommation d’électricité et de gaz achetés dégagera des économies supplémentaires (calculées en utilisant 0,84 kg eCO2/kWh). En supposant que la réduction soit causée par la séparation du procédé d’aération et des mélangeurs et pompes associés au procédé à boues activées, ce qui correspond à une puissance totale requise de 1 500 kW moins les 385 kW pour le procédé sur membrane, la réduction de la demande énergétique est de 1 115 kW pour 24 heures par jour, ce qui donne 26 760 kWh ou 8 200 tonnes de CO2 par année. La réduction totale de GES serait d’environ 17 190 tonnes de eCO2par année.
Un dernier avantage de la méthode sur membrane céramique est l’espace requis. En comparant l’empreinte physique de la méthode sur membrane céramique avec uniquement le procédé à boues activées (à l’exclusion des clarificateurs primaires et secondaires), il est évident que la méthode sur membrane peut s’adapter à l’intérieur du procédé à boues activées existant ou au-dessus de celui-ci.