L'industrie de la construction de Melbourne est encline à l'utilisation du béton. Il est toujours post-contraint, ce qui diminue les hauteurs de plancher à plancher et augmente la résistance. Une envergure de 8 m sur 8 m est typique pour les appartements. Dans la Premier Tower, les étages sont formés de dalles de béton post-contraint et liaisonné de 200 mm d'épaisseur, ce qui permet une hauteur de plancher à plancher de 3 m, et une hauteur de plafond de 2,7 m. La forme des dalles d'étage varie à l'intérieur du bâtiment, on a donc fait appel à une technique de décalage des piliers pour transférer les charges aux différentes parties de la structure. Dans les courbes les plus profondes, le rebord de la dalle varie de 5 m par rapport à la ligne des piliers de coin. Le bord intérieur des piliers demeure donc à la même place, tandis que le côté extérieur est élargi progressivement pour soutenir les plus longs porte-à-faux. En conséquence, la section des piliers de coin passe, en six étapes, de 800 mm x 800 mm à 3 950 mm x 300 mm. Le long des courbes plus douces, les piliers internes sont disposés un peu plus à l'intérieur ou à l'extérieur, de façon à s'adapter à l'emplacement des portes et aux aménagements intérieurs.
Sous terre se trouvent quatre étages de sous-sol, pour le stationnement. Ils sont plus étendus que la tour elle-même, alors nous avons opéré une transition horizontale de la charge des piliers à leur approche du socle du bâtiment, d'environ 4,5 m sur une hauteur de 18 m, soit six étages. « Si nous avions conservé le même emplacement que dans la tour au-dessus, les piliers seraient tombés en plein dans l'allée du parc de stationnement, explique Hindmarch. En opérant cette transition, nous pouvons les positionner entre les espaces de stationnement, à la place. » Cela augmente également la rigidité latérale, et ainsi nous n'avons pas eu à utiliser de poutres de transfert, ce qui réduit la hauteur de la structure, de même que le temps et le coût de construction.