Un des défis résidait dans le fait que l’architecture complexe comprend de vastes pans de béton poli, ce qui limite la possibilité de dissimuler les installations techniques dans les vides des murs, planchers et plafonds. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’architecte à l’intégration des installations techniques dans la charpente. Le réseau complexe de câbles et de tuyaux a dû être encastré dans le béton, ce qui ne laissait aucune place à l’erreur. Notre équipe a construit une série de maquettes durant les premiers stades de la construction afin de valider le positionnement des installations techniques. Un étage supplémentaire inséré entre les étages supérieur et inférieur dissimule tous les systèmes de l’immeuble, limitant du coup la longueur des tuyaux et câbles et les coudes multiples.
Le musée d’une superficie de 9 500 m2 est construit sur du grès en surplomb du fleuve Derwent aux eaux assez froides. Une bonne partie de la solution de refroidissement consiste à mettre à contribution la masse thermique de cette roche. L’air frais entre dans les salles d’exposition par le bas de murs flottants et en est évacué par une ouverture à leur sommet, éliminant du coup la nécessité de bouches ou de grilles visibles.
La stratégie d’éclairage retenue crée une ambiance sombre et mystérieuse dans la galerie, ce qui donne l’impression d’un monde souterrain. Les œuvres exposées ne sont pas étiquetées, les visiteurs portant plutôt des iPod. Ce système novateur a permis au concepteur de l’éclairage du musée de se concentrer sur la création d’ambiance sans avoir à faire des compromis pour éclairer les cartels.