Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses questions qui ont été débattues à la conférence sur les villes conscientes (Conscious Cities Conference) à laquelle j’ai assisté, à Londres, au début du mois de mai.
Les « villes conscientes » constituent un concept assez nouveau qui propose de remplacer l’accent traditionnellement mis sur l’efficience dans le cadre bâti par un accent sur la santé et le bien-être. Il examine en outre comment des avancées en analyse de données, en intelligence artificielle et en sciences cognitives peuvent aider à créer des cadres bâtis plus dynamiques, conscients des besoins des personnes et pouvant s’adapter à ces derniers. Pour reprendre les mots d’un des cofondateurs du mouvement des villes conscientes, « la neuroscience peut éclairer la conception et la faire passer d’efficiente à efficace. »
Comme l’indique clairement le thème de la conférence de cette année, Bridging Neuroscience, Architecture and Technology (Relier neuroscience, architecture et technologie), l’événement réunissait des chefs de file des domaines de la neuroscience cognitive, de l’architecture, de l’urbanisme, de l’informatique et du génie. Les sujets abordés ont offert de nombreuses leçons pour les professionnels de la construction.
La ville comme prolongement de l’esprit
Pensons-y : la ville existe comme un prolongement du système nerveux, une sorte de « prolongement de l’esprit ». La technologie influence non seulement la conception et le fonctionnement d’une ville, mais aussi comment nous percevons et vivons l’environnement urbain et interagissons avec lui. Il existe de nombreux exemples : en plus d’influencer comment nous naviguons dans la ville, Google Maps a littéralement changé les processus associés à la mémoire de nos cerveaux et notre capacité de navigation; l’Internet sans fil a changé comment les humains interagissent dans (et avec) l’espace public et les lieux de ventes de détail, en changeant par exemple la nature des cafés et restaurants, où les gens s’attardent parfois de longs moments. D’autres technologies nouvelles plus avancées de « réalité améliorée » influenceront encore davantage la conception, la construction et le fonctionnement des immeubles et des infrastructures, ainsi que l’expérience qu’ils suscitent, et nous commençons à peine à comprendre comment ces changements s’exerceront.