Nous sillonnons le ciel comme jamais auparavant, et ce, sans signe de ralentissement à l’horizon. En 2016, plus de 3,5 milliards de personnes ont emprunté l’avion. C’est 2 milliards de plus qu’au début du siècle.
Cette croissance a des répercussions importantes. Les aéroports doivent augmenter leur capacité et s’adapter afin de répondre aux exigences d’aujourd’hui. À titre d’exemple, prenons LaGuardia, l’un des trois principaux aéroports de New York. Il était réputé être le pire aéroport principal en Amérique en raison de ses congestions, de sa surpopulation et de ses retards.
Et pour cause. «Le Terminal B a été construit en 1964, et à cette époque il était conçu pour accueillir, bon an mal an, 8 millions de visiteurs. Il en accueille aujourd’hui plus de 13 millions. Il est tout simplement surpeuplé», selon Maxine Hill, gestionnaire principale de projet et vice-présidente des nouveaux modes de prestation de serviceslivraison chez WSP.
C’est pourquoi les autorités ont décidé de s’attaquer au problème et ont approuvé un projet de 4 milliards $, dans le cadre d’un des plus importants partenariats public-privé qu’aient connu les États-Unis. Conjointement avec ses partenaires, WSP érigera une aérogare d’une superficie de 120 773 952 m2 (1,3 million de pi2), de 35 portes d’embarquement ainsi que son infrastructure connexe, et ce, en n’interférant d’aucune sorte dans les activités aéroportuaires.
Les aéronefs prennent de l’envergure
Tina Millan, vice-présidente principale et directrice de l’aviation aux É.-U., nous donne un autre aperçu des défis que doivent surmonter les propriétaires et les exploitants d’aéroports. « Les aéronefs d’aujourd’hui sont beaucoup plus imposants vis-à-vis de ce qu’ils étaient il y a 20 ans. L’Airbus A380 ou le Boeing 747-8i comptent 500 sièges et, lorsqu’ils atterrissent, vous devez être en mesure d’offrir suffisamment de capacité en matière de manutention de bagages, de contrôle de sécurité, de salles d’attente et autres commodités. »
L’important, c’est l’expérience. Les passagers doivent pouvoir facilement s’orienter et marcher le moins possible. Ils devraient aussi pouvoir récupérer rapidement leurs bagages. Enfin, ils désirent vivre une expérience agréable à l’aéroport.
Toutefois, le vrai défi, c’est de tâcher d’atteindre le but sans interrompre les activités. L’exploitation d’un aéroport représente déjà une tâche colossale, avec des aéronefs atterrissant et décollant à tout moment, des mesures de sécurité plus serrées, etc. Imaginez de surcroît d’avoir à réorganiser toute la logistique afin de rendre possible la construction. « À l’aéroport de LaGuardia, l’une des principales raisons de notre succès réside dans l’excellente relation qui existe entre nos partenaires. C’est primordial parce que tout changement peut avoir une incidence sur tellement de gens », d’ajouter Maxine Hill.