Stockholm et Göteborg ont toutes deux mis en place un programme de tarification de la congestion qui a eu des effets notables sur la circulation (réductions de 20 % et de 10 %), sur les temps de déplacement (améliorations de 30 % et de 25 %) et sur les émissions de gaz (diminution de 8 % et de 5 % des NOx). Le péage de congestion s’est donc avéré très efficace dans l’atteinte des principaux objectifs politiques visés, soit la réduction de la congestion et des émissions.
Le péage génère également des rentrées d’argent considérables qui, combinées à des investissements additionnels, peuvent servir à la consolidation des modes de transport durables. À Stockholm et à Göteborg, les recettes provenant de la tarification de la congestion ont financé la moitié des investissements dans les infrastructures.
WSP en Suède a été le consultant principal de l'Administration suédoise des transports, dans la conception de la politique de tarification de la congestion pour Stockholm et Göteborg, et dans l'évaluation des effets de l'application de cette politique à Stockholm. Le travail comprenait la prévision de la demande, l'analyse coûts-avantages, ainsi que les études d'impact environnemental et économique pour les divers choix de politiques envisagés. Quant à l'évaluation, elle inclut la définition des indicateurs de rendement clés (KPI) et des programmes de suivi, la conception des modes de mesure et de collecte de données, ainsi que l'analyse statistique qui en découle et la préparation du rapport. Ce projet est en cours depuis 2005, les derniers travaux visant l'évaluation des effets de certaines modifications au système, mises en vigueur en janvier 2016.
Prouver la pertinence de la tarification
Les principales difficultés, dans la conception d'une bonne politique de tarification de la congestion, résident dans la mise en application d'objectifs et de contraintes politiques souvent implicites pour créer un programme pratique, faisable et compréhensible du point de vue des automobilistes.
Il y a un grand nombre de variables à considérer pour la conception d'un système de tarification de la congestion, à savoir quelles zones tarifer, quels véhicules, à quelles heures de la journée, et quels tarifs appliquer. De plus, la résistance initiale du public s'avère souvent importante, ce qui accroît le risque politique. En conséquence, la conception des politiques de tarification de la congestion doit s'appuyer sur une recherche scientifique solide et sur une modélisation éprouvée des transports. Cette approche permet d’évaluer les diverses options de façon neutre, ce qui guide le processus décisionnel.
Une approche rigoureuse et assidue
WSP a placé la modélisation des transports au centre d'un processus interactif et itératif avec les décideurs. Ce processus comprenait l'établissement d'un objectif initial de politique et l'analyse des contraintes de la circulation, ainsi que l'évaluation, l'estimation et la précision des impacts économiques et environnementaux. Nous avons de plus conçu un programme de suivi et d'évaluation. Suivant la mise en œuvre de la politique de tarification de la congestion, nous avons apporté notre aide à l'analyse des données et à la préparation d'un rapport public sur les effets du système de péage.
La démarche scientifique basée sur la modélisation qui a été utilisée pour concevoir la politique de tarification de la congestion a contribué à la réduction du risque politique. Elle permet d'évaluer plusieurs possibilités, en tenant compte des objectifs politiques et des contraintes, pour concevoir un système que les politiciens et les experts peuvent présenter au public comme étant avantageux pour la société.