L’analyse de WSP démontre que le drainage de la boue de sable est rapide; le sable retrouvant sa teneur en humidité initiale en moins de dix minutes. Cependant, le potentiel de pertes d’eau par évaporation avec le dispositif hydraulique est plus élevé qu’avec le système de rechange à cyclone. Des tests et analyses supplémentaires sont nécessaires pour déterminer ce point de manière concluante.
L’unité à cyclone, qui est la méthode de rechange étudiée pour le dépôt de sable, est autopropulsée et assèche le sable avant son dépôt. Cela génère une quantité d’eau plus importante que prévu provenant des débordements du cyclone. L’équipe de WSP a donc dû créer rapidement des stratégies appropriées de gestion de l’eau pour résoudre le problème. Les autres principaux défis opérationnels sont liés à la maintenance de l’équipement pour assurer son fonctionnement constant. Par exemple, la nécessité d’introduire des tamis pour réduire le risque de blocages.
Des premiers résultats prometteurs
Conçue par WSP, l’instrumentation perfectionnée sur site permet de recueillir de multiples points de données afin de réaliser une analyse et des rapports poussés tout au long de l’essai. Ces données sont régulièrement surveillées et rapportées par l’équipe de projet de WSP, dans le but de démontrer la faisabilité de l’empilement de résidus asséchés à grande échelle.
L’objectif final est de démontrer l’assèchement en dessous du point de liquéfaction. C’est un élément essentiel des normes de gestion optimale des résidus miniers et des objectifs de la Global Industry Standard on Tailings Management (GISTM, la norme industrielle mondiale pour la gestion des résidus miniers), car plus le degré de saturation est bas, moins les conséquences d’écoulements de boue catastrophiques seront importantes en cas de défaillance peu probable d’une installation d’empilement de résidus asséchés. Les premiers résultats sont positifs. L’analyse de l’équipe de WSP montre que la couche initiale de résidus s’assèche rapidement et se consolide, atteignant un degré de saturation moyen d’environ 75 %. Le positionnement des couches ultérieures influe sur cette valeur. À l’avenir, il sera intéressant de voir comment les couches de sable contribuent à atténuer la frontière d’humidification et quels niveaux de saturation à l’état stable peuvent être atteints.
L’essai réalisé à El Soldado démontre également des niveaux élevés de récupération d’eau : l’équipe de WSP a indiqué que 78 % de l’eau des résidus est recyclée et réutilisée dans la mine.