« Les architectes tenaient beaucoup à ce que l'édifice soit centré, à l'extrémité du plan d'eau qui le sépare de la station. Le problème, c'est que les tunnels de la ligne Jubilee sont parfaitement alignés sous le site. En convergeant vers la station, ils forment un "V" sous l'édifice, ce qui limite nos possibilités pour forer les pieux dans l'espace qui se rétrécit entre les tunnels.
« Comme il fallait construire le bâtiment au-dessus des tunnels, la construction devait demeurer relativement légère. Nous devions aussi trouver un moyen de transférer les charges de l'édifice vers les espaces restreints entre les tunnels, et de chaque côté, en des endroits où il nous était effectivement possible de construire les fondations. Nous avons conçu une structure externe à treillis diagonal, une solution qui nous permettait de transmettre les forces et qui, par sa nature, est très stable pour un immeuble mince. Les architectes se sont inspirés de notre conception pour faire de cette ossature un élément clé de l'architecture. »
La problématique du Banana Wall
La construction du sous-sol a été un travail délicat. Le côté est du sous-sol de l'édifice se trouve en arrière d'un mur de quai classé monument historique (grade 1), nommé Banana Wall en raison de la forme de sa coupe transversale. Les pieux sécants qui entourent l'enceinte du sous-sol, pour contrer l'arrivée d'eau, sont placés tout juste à l'arrière du mur. Nous étions extrêmement conscients qu'il ne fallait l'endommager d'aucune façon. Durant la construction du sous-sol, les travaux ont dû cesser pendant un court moment à cause de la découverte d'un bateau. Heureusement, ça n'a pas demandé de fouille archéologique, mais il était intéressant de trouver une relique du procédé de construction original, datant de l'érection du Banana Wall, au début du XIXe siècle. »