WSP et Transport Scotland ont une priorité commune : réduire les émissions de carbone et promouvoir l’emploi de matériaux durables dans les activités de maintenance du réseau routier. Étudiant la liste établie par Scotland TranServ des principaux plans de maintenance routière, et plus particulièrement ceux concernant les routes nationales éloignées, l’équipe de projet a observé que plusieurs de ces routes contenaient encore du goudron.
Aujourd’hui considéré comme un déchet spécial, son utilisation ayant été progressivement réduite puis abandonnée dans les années 1990, le goudron requiert des méthodes coûteuses d’élimination qui atténuent ses effets néfastes sur l’environnement.
L’équipe des revêtements de TranServ a collaboré avec sa chaîne d’approvisionnement spécialisée pour sonder le marché et trouver des solutions durables au problème. Cette recherche a mené à l’identification de méthodes de gestion des résidus in situ et ex situ envisageables pour les réparations requises sur le réseau routier du sud-ouest.
Le recyclage in situ consiste en un procédé effectué sur place, par une série de machines, qui transforme le revêtement existant en nouveau matériau puis l’utilise directement dans la pose du nouveau revêtement. Le recyclage ex situ fonctionne de manière semblable, sauf que les matériaux doivent être transportés vers une installation à proximité pour leur traitement. Les deux solutions offraient une mise en œuvre rapide et des résultats très avantageux du point de vue environnemental, économique et de la sécurité.
Pour une première fois, l’équipe de gestion a ainsi fait appel à une méthode moderne de recyclage in situ sur le réseau des routes nationales d’Écosse, plus précisément à Polneul sur la route A76.
Si les 758 tonnes de déchets spéciaux produits avaient été éliminés de manière classique, il aurait fallu 38 voyages de camions aller et retour (510 km), du chantier au plus proche lieu d’élimination à Middlesbrough, ce qui représente un total de plus de 19 380 km. Le recyclage in situ a donc permis de sauver l’équivalent d’un trajet par camion de Glasgow en Écosse jusqu’à Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Le réemploi des matériaux a de plus permis de réduire l’apport de granulat vierge, ce qui se traduit par une meilleure conservation des ressources, un rythme de construction plus rapide et une réduction des coûts de traitement et de transport des matériaux.