Les routes sur lesquelles nous circulons font partie de l’écosystème local, où les plantes, les animaux et les cours d’eau essaient de s’épanouir dans un environnement perturbé. La préservation de l’écosystème en bordure de route ne se résume pas à tondre la pelouse, ramasser les déchets et arracher les mauvaises herbes. C’est un travail dans la durée en faveur de l’épanouissement de l’environnement naturel, la faune et la flore. Notre façon de concevoir, exploiter et entretenir les routes doit tenir compte de leurs environs.
Une équipe de WSP Canada a travaillé avec les membres de l’Association des transports du Canada pour rédiger un rapport intitulé Managing and Enhancing Terrestrial Road Ecology (en anglais seulement et disponible gratuitement au téléchargement), en vue de favoriser l’appréciation des pratiques exemplaires pour préserver l’environnement qui borde nos routes.
« Ce document de synthèse traite de problématiques établies et bien étudiées, telles que les méthodes d’atténuation des collisions entre véhicules et animaux sauvages, ainsi que des préoccupations émergentes comme la gestion des routes verglacées et l’atténuation des impacts sur les espèces en danger (les chauves-souris et les ponts ou la gestion des collisions avec les caribous) », affirme Dee Patriquin, urbaniste principale environnementale et réglementaire chez WSP au Canada et co-auteure du rapport. « Le rapport offre un survol des publications universitaires, gouvernementales et professionnelles, tout en puisant dans les expériences concrètes sur la pratique des stratégies d’atténuation, afin de proposer des solutions pour traiter les problématiques des phases de conception, de construction, et celle de l’exploitation et l’entretien des projets ».
L’Association des transports du Canada fédère les organismes et les professionnels du transport à travers le Canada, dont les agences fédérales, provinciales et municipales ainsi que les consultants, dans le but de promouvoir les pratiques exemplaires en vigueur dans le secteur du transport. Ce projet a été parrainé par un comité consultatif représentant cette diversité d’agences gouvernementales d’un bout à l’autre du Canada, pour traiter les questions écologiques relatives aux routes en commun et celles qui sont spécifiques aux régions.
Le rapport comprend la liste des « Pratiques de gestion bénéfiques (PGB) » pour éviter, réduire le plus possible ou compenser les effets directs et indirects produits par les routes, dans les différents environnements géographiques et réseaux routiers canadiens ». Il énonce des principes plus vastes de la gestion de l’écologie terrestre et routière pendant le cycle complet, incluant la planification des atténuations, l’évaluation environnementale et des cadres décisionnels multicritères. En matière d’atténuation, les éléments à prendre en compte se divisent en trois catégories principales : atténuation des collisions avec la faune sauvage, gestion de la végétation et problématiques émergentes. Ces dernières incluent notamment les routes du Nord du Canada, les espèces en danger, les impacts de l’éclairage routier et la restauration des habitats.
Selon le rapport : « Cette synthèse offre un aperçu général de l’éventail de pratiques utilisées pour gérer les problèmes d’écologie terrestre et routière à travers le Canada. En outre, il présente les possibilités d’atténuation à la fine pointe, selon leur application au Canada. Ces informations offrent des solutions et des éléments à prendre en compte pour assurer un usage approprié dans un environnement écologique donné, ainsi que pour les étapes du cycle de vie des routes. Les préconisations résultant des Pratiques de gestion bénéfiques, ou PGB, se basent sur la recherche scientifique et l’expérience pratique, illustrées par des exemples de projets appliqués et des études de cas. »
Le rapport propose également des recommandations lorsque des travaux supplémentaires sont nécessaires pour combler les lacunes des mesures d’atténuation disponibles, dont :
- « Le besoin de solutions propres à chaque contexte, adaptées aux conditions écologiques, aux objectifs de planification de l’utilisation des sols, aux intérêts des parties prenantes et aux financements disponibles;
- Le besoin de collaborer et de créer des partenariats pour gagner le soutien du public et des décideurs politiques, afin d’appuyer les projets et les programmes d’atténuation;
- Un financement pour générer des ressources suffisantes pour le contrôle, à la fois de l’évaluation scientifique et de la gestion adaptative;
- Les agences de transport canadiennes doivent traiter les nouveaux changements sociaux et environnementaux, y compris les changements climatiques, et élaborer des outils pour les paysages urbains et plus naturels, dont les réseaux routiers du nord du Canada.
Le rapport a été préparé grâce à un travail de compilation des recherches fait par le personnel de WSP à travers le Canada et rédigé par : Dee Patriquin, Alex Zeller, Karen Truman, Rebecca Hay et Sophie Gibbs.
Pour plus d’informations sur les moyens que nous mettons à disposition pour répondre à vos besoins d’écosystèmes routiers, envoyez un courriel à Dee Patriquin ou Alex Zeller.
Pour plus d’informations sur l’aide que nous apportons aux entreprises pour tout ce qui concerne la biodiversité, consultez notre Centre d’information sur la biodiversité.
Consultez la page Publications et ressources de l’Association des transports du Canada pour accéder à des documents supplémentaires sur la planification des transports.