Qu’est-ce qui distingue WSP au Canada de ses compétiteurs au niveau de son approche en matière d’environnement et d’ESG?
La raison première qui nous différencie de nos compétiteurs, c’est notre étendue. On parle de 4000 personnes qui œuvrent quotidiennement au sein d’une division dédiée à l’environnement au Canada. Il n’y a pas d’autre organisation de taille comparable aussi importante que nous.
Nous avons pris la décision il y a une douzaine d’années de faire du secteur Environnement un secteur névralgique chez WSP. Le contexte de l’époque nous a amenés à envisager un repositionnement avec une vision à long terme. Comme organisation, quand on se questionne, on pense au futur, et quand on pense au futur, l’environnement vient rapidement s’intégrer comme incontournable - tant en ingénierie qu’en services-conseils, pour répondre aux grandes problématiques qui affectent nos clients. L’étendue et l’importance qu’on a données au groupe environnement sont vraiment ce qui nous distingue.
Pourquoi était-il important pour WSP de nommer l'environnement comme une priorité avant même que cela ne devienne un problème plus important dans l'industrie?
Clairement, le programme Conçu pour l’avenir amène une façon de penser et d’aborder des problèmes qui fait en sorte que lorsqu’on assiste nos clients dans leurs projets, on propose toujours des solutions durables dans le temps. Avec 4000 personnes dédiées à l’environnement chez WSP, clairement, ce n’est pas une mode! Nos employés sont habités par des convictions profondes, ils veulent faire bouger les choses. Le développement de notre division Environnement ne s’est pas fait en fonction du marché ou d’une tendance. On a vraiment voulu attirer les meilleurs talents au Canada pour s’assurer d’assister nos clients en fonction de leurs plus grandes problématiques liées à l’environnement et d’en faire un secteur névralgique stratégique – parce qu’on croyait fondamentalement à l’importance du secteur.
En quoi les valeurs ESG s’intègrent-elles dans la stratégie de WSP?
De A à Z, c’est simple! On en a fait quelque chose de fondamental. Ça fait partie de la base de tout ce qu’on fait. Et comme c’est à la base de tout ce qu’on fait, chacune des décisions d’affaires est prise à travers cette lentille. Au niveau de la portion « E », c’est simple, nous sommes les leaders en matière de services-conseils en environnement au Canada. Notre approche Conçu pour l’avenir amène vraiment une manière de penser unique dans l’industrie. Par rapport à la portion « S », on a qu’à regarder tout ce qu’on a développé en matière de santé et sécurité et d’inclusion et diversité. Ce sont des valeurs centrales qui guident notre développement. Et finalement, avec portion « G », on ne lésinera jamais sur le côté éthique dans tout ce qu’on fait. C’est une fierté pour nous de nous assurer que tout ce qu’on fait soit irréprochable du côté éthique. Nos employés sont au courant de la conformité, de l’éthique, ce qui doit être mis en place pour travailler dans un milieu public comme on le fait. Clairement, les valeurs ESG sont ancrées profondément chez nous et s’intègrent dans toutes nos décisions.
Beaucoup d’entreprises aujourd’hui vont se questionner sur comment aborder la portion ESG. La raison pour laquelle WSP a été jusqu’ici une entreprise qui dicte et qui pave la voie pour les autres est en grande partie nos employés. Ils nous inspirent constamment - on est guidé par la base en quelque sorte. Les jeunes employés qui entrent dans l’entreprise nous le disent : il faut absolument penser à l’environnement et au développement durable et les intégrer à toutes nos décisions. La portion « S », avec nos groupes ressources pour nos employés (nous avons un groupe dédié aux femmes de WSP, aux professionnels noirs, LGTBQ2+ et Autochtones, notamment), nous a permis de développer une grande conscience en lien avec l’inclusion et la diversité. On a la chance également d’avoir Marie-Claude Dumas comme présidente et cheffe de la direction, qui est la marraine mondiale de l’I et D et qui contribue grandement à ce que le côté « S » soit ancré dans notre façon de travailler et de réfléchir au Canada.
Le fait qu’on soit une entreprise avec une portée internationale – vous êtes notre parrain ESG au Canada, vous collaborez avec des collègues de partout dans le monde – diriez-vous qu’il s’agit d’une force pour WSP, de pouvoir s’inspirer des meilleures pratiques à travers le monde?
Il y a un comité mondial ESG qui a été créé il y a presque deux ans, où je siège avec Ruchika Ballah et Geneviève Beaudoin Leboeuf. On est 3 personnes du Canada qui siègent à ce comité mondial, où on échange des bonnes pratiques, où on apprend des régions qui sont le plus avancées en « E », « S » ou « G ». Soyons honnêtes : il y a deux ans nous n’étions pas où nous sommes aujourd’hui au Canada. La volonté était là, mais il y avait place à l’amélioration dans certains aspects. Nous nous sommes grandement inspirés des meilleures pratiques de nos collègues à l’international, comme au Royaume-Uni, où nos collègues avaient des pratiques vraiment remarquables sur la façon de gérer et évaluer la portion environnementale des facteurs ESG. Je pense notamment à leur programme de gestion des voyages d’affaires super rigoureux. On a appris des diverses régions et on a pris le meilleur. Après la mise en place du comité mondial ESG, on a créé au Canada notre propre comité ESG où on discute de certains enjeux, de comment faire avancer certaines causes et de comment s’améliorer. On se fait également un devoir de partager nos meilleures pratiques, parce que oui, c’est important d’apprendre et de s’améliorer, mais ce l’est également de partager ce qu’on fait de bien ici.
Vous travaillez chez WSP au Canada depuis 2005, toujours dans le domaine de l’environnement. Qu’est-ce qui a le plus changé dans le domaine depuis vos débuts?
Je dirais que le point de vue des clients a beaucoup changé. Ça fait 17 ans que je suis chez WSP. En 2005, quand j’ai commencé, l’environnement était en quelque sorte un mal nécessaire. Les instances gouvernementales se sont également mises à instaurer des protocoles qui sont progressivement devenus de plus en plus contraignants. Ça a fait évoluer notre équipe et nos façons de faire, car soudainement, certains aspects de nos projets devaient être regardés de façon plus étendue et différente. J’ai l’exemple de la biodiversité en tête. Il y a 20 ans, on n’en parlait pratiquement pas. Maintenant, c’est une partie intégrante de toute analyse environnementale qui se respecte. On calcule désormais les impacts économiques de projets par rapport à la biodiversité, on va extrêmement loin dans nos analyses! On met carrément un signe de dollar sur ce qu’on perd en biodiversité dans un projet donné. Il y a 17 ans, ça n’existait tout simplement pas.
La technologie a également tellement évolué qu’on est désormais capable d’obtenir des données en temps réel pour pouvoir analyser les impacts exacts d’un projet sur son environnement. Par exemple, on est capable aujourd’hui de suivre un saumon dans une rivière dans le Grand Nord du Québec tout au long de son parcours depuis nos bureaux de Sherbrooke. Ce sont des impacts qui à l’époque n’étaient pas calculés alors qu’aujourd’hui on peut vraiment analyser la totalité des impacts qu’un projet va avoir. On est donc en mesure de beaucoup mieux prévenir, mitiger et limiter les impacts des grands projets sur notre environnement.
Est-ce qu’il y a un ou des projets sur lesquels votre équipe travaille présentement qui vous rendent particulièrement fier?
Tous les projets en lien avec la biodiversité sont des projets qui me parlent beaucoup. Il y a derrière ça une attention particulière à un environnement plus global. Je suis très fier de nos experts qui travaillent sur des problématiques super précises. Je trouve ça vraiment impressionnant de voir la spécialisation sans cesse grandissante de nos équipes. C’est d’ailleurs important qu’on le fasse, car ça nous permet de demeurer à l’avant-plan dans un domaine où l’expertise technique évolue hyper rapidement.
Souhaitez-vous ajouter autre chose au sujet de notre engagement envers l'environnement et l'ESG ou de vos années chez WSP?
C’est vraiment une fierté pour moi de diriger le groupe Sciences de la Terre et environnement. Très peu de gens, quand j’ai commencé dans l’entreprise il y a 17 ans, auraient pu penser qu’on aurait une expertise de cette envergure-là aujourd’hui. On a un centre d’excellence en environnement de calibre mondial, on a une présence géographique partout au Canada, on est capable d’assister nos clients tant du côté privé que public, et surtout, on a un impact direct sur l'avenir et ça me rend vraiment fier.