Pour comprendre les impacts potentiels, une étude d’impact environnemental et social (EIES) et un système de gestion environnementale et sociale (SGES) ont été mis au point conformément aux lois du Kenya et aux normes de performance de la Société financière internationale.
Pour ce faire, WSP a tout d’abord examiné les conditions existantes.
Pièges photographiques: Sur une période de six mois, l’équipe a étudié les déplacements et les habitudes de la faune à l’aide de 50 caméras stratégiquement installées dans les zones où les populations animales sont nombreuses. Ces caméras captaient automatiquement des images toutes les 15 minutes. Ces images étaient ensuite transmises par le réseau de téléphonie mobile. L’équipe pouvait contrôler et ajuster les réglages des caméras à distance.
Analyse de mégadonnées et innovation: Un nombre impressionnant de 642 291 images ont été captées, chacune classée par lieu et par date. La gestion d’une telle quantité de données, en particulier l’identification des animaux sur les images, a représenté un défi de taille. L’équipe d’innovation et de recherche et développement de WSP a joué un rôle central pour relever ce défi. Les images ont été rassemblées sur un portail dédié, hébergé sur les serveurs de WSP, et un système s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) pour identifier les animaux sur les photos a été conçu. En raison de leur vulnérabilité aux collisions avec des véhicules, et pour des raisons de conservation, l’IA a été axée sur l’identification de quatre espèces : le buffle d’Afrique, la girafe, le zèbre des plaines et la hyène tachetée.
Modélisation de la connectivité: Nos efforts visaient principalement à protéger les animaux sauvages qui traversent la route contre les risques de blessures ou de décès. L’installation de clôtures de part et d’autre aurait pu répondre à cette préoccupation, mais elle présentait des risques supplémentaires pour la faune, notamment en ce qui a trait à la continuité de l’habitat.
Dans de nombreuses régions du monde, y compris au Kenya, le développement humain empiète sur des territoires historiquement sauvages, mettant la faune à risque. Cette situation a entraîné une réduction des habitats fauniques, et le blocage de voies de déplacement vitales pour la faune. Par conséquent, il est essentiel de comprendre la connectivité, c’est-à-dire la façon dont les animaux se déplacent entre les différentes parties de leur habitat, pour assurer la protection de la faune. WSP a tiré parti de la modélisation informatique pour délimiter les zones d’habitat de qualité, permettant d’identifier les habitats clés de diverses espèces. Ces données ont ensuite été utilisées pour cartographier les axes de connectivité essentiels, cruciaux pour la conservation de la faune.