Pour relever les défis que nous réserve l’avenir, nous aurons besoin de collaboration entre les grands esprits de différentes disciplines! Voilà pourquoi l’Université norvégienne de sciences et de technologie (NTNU) a décidé de rassembler des étudiants de disciplines et de parcours différents au sein d’un seul et même lieu.
La NTNU possède actuellement des campus dans trois villes en Norvège : à Ålesund, à Gjøvik et à Trondheim, où les activités sont réparties dans différents endroits de la ville. Une fois que l’unification du campus sera terminée, près de 40 000 étudiants et membres du personnel de la NTNU seront basés dans le même quartier de Trondheim. Il sera ainsi plus facile de traiter des problèmes complexes de société comme le développement durable, la santé et l’énergie renouvelable, qui nécessitent des connaissances dans des domaines techniques, scientifiques et en sciences humaines.
La NTNU a sollicité l’expertise de WSP pour ce projet d’envergure, qui comprend de 20 à 30 lots de bâtiments répartis sur une superficie brute totale de 137 000 m2. WSP joue un rôle de gestion, de recherche, de planification et de conceptualisation pour le projet, qui est actuellement dans sa phase de réglementation.
À titre de plus grand projet de développement urbain jamais lancé à Trondheim, l’unification du campus de NTNU doit servir de modèle pour les futurs développements publics en Norvège.
« L’avenir est bien plus complexe et nécessite une expertise interfonctionnelle et multidisciplinaire. Il faut que les meilleurs travaillent ensemble », explique Tor Arne Wæraas, gestionnaire de projet et conseiller chez WSP. « Pour les étudiants en formation, en particulier, c’est très important d’être exposé à d’autres modes de pensée et de travailler avec des spécialistes ayant des traditions et des points de vue différents. »
Afin de concrétiser ce projet, Tor Arne Wæraas et l’équipe de WSP ont analysé les tendances en éducation et dans la planification des locaux de recherche. L’objectif de ce processus était de comprendre comment mieux concevoir un campus qui facilite l’éducation, la recherche, l’innovation, l’art et le développement des affaires. Pour ce faire, WSP a fourni des analyses de proximité et une conception des « futurs groupes professionnels », qui comprennent des salles de réunion et d’autres espaces axés sur l’avenir pour le travail et l’apprentissage.
PHOTO CRÉDIT: Lars Strømmen / NTNU, Mentz Indergaard / NTNU
Ce concept de développement appuie l’objectif d’unification du campus de la NTNU, qui sert de « laboratoire vivant » à toutes les personnes qui sont associées à l’université. Après tout, le campus ne regroupe pas que des étudiants, du personnel et des bâtiments, fait remarquer Tor Arne Wæraas. « Beaucoup d’entreprises, d’institutions publiques et d’entités gouvernementales coopèrent, font partie du campus et participent à ce projet. Il y a le secteur de la santé, d’autres organismes de recherche et des institutions municipales et culturelles. » WSP a fourni des services de planification et de soutien pour toute l’infrastructure d’innovation du campus. L’équipe a coordonné le projet avec de multiples parties prenantes pour répondre aux différentes priorités, en mettant l’accent sur le développement durable et la préservation de l’environnement.
À l’origine, le projet d’unification du campus est venu du besoin d’améliorer les bâtiments dédiés aux sciences humaines et sociales. Ces bâtiments, qui accueillent plus de 10 000 étudiants et membres de la faculté, ont atteint leur cycle de vie technique. « L’université allait devoir débourser des frais d’entretien très élevés, explique Tor Arne Wæraas. C’est ainsi que ça a commencé, mais ensuite l’équipe de développement a constaté le potentiel à exploiter. » Ces besoins ont été présentés au gouvernement de la Norvège qui a fini par donner son approbation et accorder le financement nécessaire.
Une autre motivation était de rendre l’ensemble du campus plus accueillant. « Les principaux bâtiments de l’université, dont beaucoup datent du début des années 1900, sont plutôt introvertis, ajoute-t-il. Une grande partie du budget de reconstruction servira à ouvrir les bâtiments les plus anciens. » La nouvelle conception, qui mise sur l’ouverture, en mettant l’accent sur les espaces partagés, représente un changement majeur pour les traditions académiques, explique Tor Arne Wæraas : « Pour l’université et les professeurs, c’est une nouvelle façon de penser. »