Alors que nous célébrons la Journée mondiale de l’environnement, nous sommes nombreux à réfléchir au thème de 2021 : Réimaginer. Recréer. Restaurer. Ce thème de la restauration nous permettra entre autres de discuter de la régénération, de la connaissance du climat et de l’environnement, des technologies de restauration du climat, de l’équité et de la justice environnementale. C’est un thème très intéressant, qui nous encourage à avoir une vision à 360° sur de nombreux éléments individuels qui font partie du paysage climatique global.
Améliorer l’efficacité énergétique de notre domicile ou s’engager dans une action communautaire pour le climat sont d’excellentes actions directes à entreprendre au niveau individuel. Toutefois, penser à la résilience climatique au sens large signifie également étendre la discussion au-delà des célébrations usuelles de la Journée mondiale de l’environnement. À cette fin, je nous invite à réfléchir à deux questions : quel est l’impact des changements climatiques sur nos vies au-delà des effets apparents et qui paie le prix le plus élevé?
Peu importe qui vous êtes, ou où vous êtes, la perte de biodiversité a une incidence sur votre vie.
Lorsque nous parlons de l’impact des changements climatiques, nous avons tendance à nous concentrer sur les plus manifestes : des problèmes comme les vagues de chaleur, les sécheresses et les fortes précipitations occupent souvent le devant de la scène. Mais les phénomènes météorologiques extrêmes ne sont pas tout. Alors que l’utilisation des terres s’est étendue au point que nous assistons à la dégradation de plus d’un quart des terres libres de glace de la Terre, nous subissons une grave perte de biodiversité. Et le lien entre la perte de biodiversité, l’utilisation des terres et les changements climatiques conduit à des événements que beaucoup d’entre nous n’avaient pas envisagés, comme la pandémie de COVID-19.
Même si vous vivez loin des incendies de forêt en Australie ou en Californie, ou de la tempête de neige qui a dévasté les infrastructures du Texas, la perte de biodiversité et les changements climatiques ont eu un impact direct sur votre vie l’année dernière. LE coronavirus – tout comme le SRAS-COV, le VIH et le virus Ebola – nous a été transmis par un animal infecté, soit par le commerce des animaux sauvages, soit par l’empiètement humain sur leur habitat. Comme toutes les zoonoses, la COVID-19 est due à l’intrusion de l’homme dans les écosystèmes naturels. Les dommages occasionnés à la nature et le déclin de la biodiversité qui en découle sont liés aux plus grandes catastrophes récentes. Ce sont ces mêmes forces de dégradation biologique (en anglais) qui provoquent des événements météorologiques extrêmes, détruisent notre planète et nous rendent malades. Et ces effets néfastes sont plus délétères pour certains d’entre nous que pour d’autres.
L’inverse peut également être vrai. La restauration est un élément important de la Journée mondiale de l’environnement de cette année, en partie pour reconnaitre le rôle que les solutions fondées sur la nature peuvent jouer pour renforcer la résilience face aux changements climatiques. La dégradation de l’environnement réduit notre résilience, la restauration de l’environnement la renforce.
L’équité est une pierre angulaire de la conversation sur le climat.
Comme nous l’avons clairement constaté l’année dernière, les populations vulnérables sont beaucoup plus susceptibles d’être touchées par la COVID-19. Ce n’est toutefois que l’une des nombreuses circonstances dans lesquelles certaines populations sont confrontées à des effets de crise plus rapides et plus graves en raison de leur âge, de leur race, de leur situation économique ou du manque de logement. Les personnes les plus vulnérables à la COVID-19 et aux changements climatiques sont celles qui disposent des plus petits filets de sécurité. Nous devons donc mieux les intégrer à la discussion.
La restauration du climat doit être fondamentalement liée à l’équité. Les inégalités sociales peuvent considérablement exacerber les effets des changements climatiques, aggraver la dégradation de l’environnement et compromettre le développement durable.
Nous devons inclure diverses perspectives dans le dialogue sur la résilience climatique, et travailler à des solutions complètes qui ne laissent personne de côté.
Pour découvrir le travail effectué par WSP afin de restaurer les milieux naturels partout au Canada, visitez le www.wsp.com/fr-CA/services/strategie-relative-aux-facteurs-environnementaux-sociaux-et-de-gouvernance-esg-et-changements-climatiques