La Municipalité de Sipoo désirait obtenir de l’information concernant les émissions actuelles de l’ensemble de sa structure urbaine ainsi que sur les puits de carbone de la municipalité, pour pouvoir établir une comparaison avec les diverses options du modèle structural du plan d’urbanisme. Notre rapport présente le calcul global des principales émissions de gaz à effet de serre et du captage par les puits de carbone au sein de la structure urbaine pendant un an. Le rapport inclut également le calcul du bilan carbone actuel de la structure urbaine de Sipoo, une évaluation quantitative des puits de carbone de la région, ainsi qu’une description des facteurs influençant la formation de ces puits.
Les calculs ont été effectués de manière à permettre une approche itérative et le suivi des changements par une mise à jour des paramètres initiaux de l’outil de calcul. Ce dernier présente les résultats par catégories et sous forme de grille, et peut ainsi servir à illustrer les sources d’émissions et les puits de carbone propres à chaque secteur. En même temps que le rapport, nous avons aussi produit une carte accessible par navigateur pour visualiser les résultats et faciliter leur analyse et leur présentation.
Les données de départ sont issues du système national de surveillance de la structure spatiale et de la forme urbaine (YKR), du modèle de circulation automobile de la région, et d’information locale sur les coefficients d’émissions du parc immobilier et de la production énergétique. En matière de circulation, l’évaluation a également tenu compte du zonage de la structure urbaine établi par le ministère finnois de l’Environnement.
Les calculs ont démontré que la structure urbaine de Sipoo constitue une source d’émissions de carbone et qu’elle rejette actuellement (d’après les données de 2020 et 2021) quelque 123 kt éq. CO2 par an, c’est-à-dire 5,7 t éq. CO2 par habitant par année. La part des puits de carbone dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre de la structure urbaine de Sipoo s’élevait à environ 7 %. Le parc national de Sipoonkorpi compte parmi les principaux puits de carbone de l’endroit, mais les arbres qui s’y trouvent sont en moyenne assez âgés, ce qui réduit l’effet de puits. L’étude a aussi recensé les variables et les phénomènes clés à prendre en compte lors de la planification future de l’aménagement du territoire, et grâce auxquels il est possible de poursuivre le développement de la structure urbaine en quête de la carboneutralité.