Dans l’étude, nous avons défini le noyau urbain comme étant un cercle dont le milieu correspond à celui de la ville. Nous avons ensuite tracé la démarcation en calculant des routes pédestres de 750 mètres (environ 2 500 pi) à partir de ce point central. L’objectif était de schématiser la composition et le développement des zones les plus centrales de la ville. 

L’étude montre que le noyau urbain de la Suède dont l’économie est la plus forte est Jönköping. Les noyaux urbains dont l’économie est la plus forte partagent certaines caractéristiques; par exemple, ce sont des villes d’études souvent populeuses. La ville la moins préparée à l’avenir est Falköping. De plus, d’après les prévisions, la population des noyaux urbains dont l’économie est forte devrait augmenter au cours des prochaines années. 

L’étude montre aussi que la population des noyaux urbains représente généralement un peu moins de 10 % de celle de la municipalité. En moyenne, un peu plus de 40 % des résidents ont un diplôme d’études supérieures, tandis que 23 % sont des employés de l’économie du savoir. La proportion des employés de ce secteur est la plus élevée à Oskarshamn, où elle s’élève à près de 50 %. Trelleborg est à l’autre extrême, où à peine un peu plus de 8 % de la population y travaille. Il est aussi pertinent de noter que plus de 40 % de la population est employée par la fonction publique. Des différences relativement marquées distinguent tous les noyaux urbains. Un facteur aussi important est la concentration de l’économie de la municipalité.

L’étude indique également le niveau d’éducation des noyaux urbains. Ici aussi, l’écart entre les villes est notable : à Lund, par exemple, 78 % des résidents ont un diplôme d’études supérieures, tandis que ce taux est de seulement 26 % à Katrineholm.

La mobilité ou les options de transport personnel sont un autre aspect de recherche. Ici, nous avons découvert que l’accessibilité au transport en commun dans l’ensemble des municipalités est en général plutôt bonne. Un autre aspect est le nombre de foyers qui possèdent des voitures dans le noyau urbain. La densité de voitures est constamment moins élevée dans le noyau urbain que dans l’ensemble de la municipalité. La plus faible densité de voitures se trouve à Lund et la plus élevée, à Trollhättan. 

Faits en bref

En résumé, nous pouvons constater que les noyaux urbains sont d’importantes sources de valeur économique : non seulement sur le plan matériel, mais aussi sur le plan de l’infrastructure, de l’habitation et du capital humain.

Dans l’étude, nous recommandons plusieurs politiques de gestion de ces sources de valeur. Essentiellement, elles mettent l’accent sur le renforcement des noyaux urbains d’un point de vue économique.

Par exemple, nous suggérons de toujours inciter activement les résidents et les bureaux à déménager dans les noyaux urbains. Une population croissante entraîne une hausse du pouvoir d’achat, ce qui profite aux détaillants et restaurants. Attirer davantage d’entreprises stimule les effets de grappe, ce qui contribue à la croissance économique.

Nous croyons aussi que nous devrions tenter activement de reconnaître les futurs défis. Il peut s’agir, par exemple, de s’assurer que le marché du travail de la ville ne dépend pas trop d’un seul secteur d’activité. Plus ses industries sont variées, plus la ville est préparée à faire face aux fluctuations cycliques et aux changements structurels qui peuvent rapidement changer les besoins en main-d’œuvre. Par exemple, si une entreprise importante quitte le noyau urbain, ce départ peut entraîner des effets importants sur l’attrait qu’exerce la ville.

Le développement des noyaux urbains ne met pas toujours suffisamment l’accent sur le renforcement du commerce et d’autres secteurs qui entraînent beaucoup d’achalandage. Nous croyons qu’il est important de comprendre que le développement urbain consiste à renforcer la ville dans son ensemble, de même que dans ses environs. Ce qui est bon pour la ville l’est pour la région et vice versa. 

Autres faits en bref