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L’organisation C40 Cities protège le transport en commun

Le 31 mars 2021, l’organisation C40 Cities Climate Leadership Group – un groupe de 97 villes du monde entier – s’est réunie pour demander que des niveaux historiques d’investissement soient faits en transport collectif pour assurer une reprise écologique et équitable après la pandémie de COVID-19. Une recherche menée en seulement deux mois par l’équipe de WSP au Canada étayait cette campagne et a fourni de solides données probantes pour appuyer les maires de ces villes qui plaident pour l’injection de fonds dans leurs infrastructures de transport en commun par les gouvernements nationaux. 

Révéler les possibilités

Notre rapport a démontré qu’un investissement adéquat en transport collectif pouvait réduire jusqu’à 45 % la pollution de l’air issue du transport dans certaines villes, aidant ainsi le monde entier à atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de 2016 visant à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C. Cette mesure, en plus de provoquer cet effet sur l’environnement, s’accompagnerait d’une foule de bénéfices interreliés pour la santé publique, l’espérance de vie et la justice sociale, y compris la possibilité de créer 4,6 millions d’emplois supplémentaires dans 100 villes d’ici 2030. Nous avons également démontré les répercussions dévastatrices liées à l’absence de soutien à l’égard du transport en commun, qui pourrait précipiter le monde vers une hausse de température supérieure à 3 °C. 

En plus du court délai alloué à la production de ce rapport, nous avons été confrontés à un défi de taille, c’est-à-dire l’absence de méthodologie claire pour relier entre elles les données sur le transport en commun dans divers contextes, malgré leur grande quantité, et les analyser en tenant compte de la nature en constante évolution des villes et de l’environnement. C’est toutefois en raison de notre capacité à nous adapter, à faire preuve de souplesse, à synthétiser rapidement de grandes quantités de renseignements ainsi qu’à mettre au point une méthode d’analyse et de présentation de ces données qui soit accessible à un public mondial et diversifié que nous avons été retenus dans le cadre de ce projet. 

Nous tentons de plaider en faveur du transport collectif de façon aussi pertinente que possible pour diverses régions du monde, en espérant que le message résonne auprès des principaux décideurs afin que cette question ne soit pas balayée sous le tapis.

Un objectif en mouvement

Nos travaux se sont d’abord concentrés sur la validation des modèles existants utilisés par les villes pour calculer les émissions et sur les mesures qui devaient être mises en œuvre pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris. Nous avons examiné les hypothèses sous-jacentes de ces modèles, puis souligné divers scénarios futurs, incluant un éventail de niveaux d’investissement et de croissances de la population, ainsi que des changements dans l’utilisation du territoire au fil du temps. Nous avons en outre tenté de dresser un portrait de la façon dont l’utilisation du transport en commun par les citoyens est susceptible d’évoluer, en fonction de la rapidité du déploiement du programme de vaccination contre la COVID-19 et de la perception générale du risque. En même temps, nous avons élaboré un système de classification des villes qui reconnaît leurs différences, en fonction de mesures comme le PIB par habitant et le niveau de dépendance à l’égard de l’automobile. Comme élément final et essentiel du projet, nous avons étudié l’incidence du financement du transport collectif sur les groupes vulnérables et marginalisés, y compris les communautés à faible revenu, les femmes, les personnes de couleur ainsi que les personnes handicapées. 

L’idée globale consistait à démontrer les répercussions catastrophiques de la diminution de l’investissement en transport collectif ainsi que les gains immenses possibles offerts par son financement pour l’ensemble de la société. Alors que la pandémie touche à sa fin, nous espérons que nos recherches vont aider les villes du monde entier à évoluer vers un avenir plus durable et plus équitable.  

D’autres défis que nous avons su relever

thn-Clark Avenue
Ontario, Canada

Projet de modernisation du corridor de transport multimodal de Clark Avenue

Alors que les gens de tous les âges et de toutes les capacités s’adonnent à la marche et au vélo, notre projet à Vaughan, Ontario, prouve que même les routes actuelles peuvent être transformées pour accorder la priorité aux piétons et aux cyclistes plutôt qu’aux automobilistes, et ceci, avec des incidences minimales pour l’aménagement paysager actuel. Sur Clark Avenue, WSP et la ville de Vaughan ont pris la décision difficile de restreindre l’espace de la chaussée pour créer un corridor piétonnier et cycliste sécuritaire pour la communauté. Résultat : la sécurité s’est améliorée pour tous, de grandes économies ont été réalisées et une solution pourrait rapidement être mise en place. Compte tenu de cette réussite, les autorités locales ont décidé d’appliquer ce modèle ailleurs dans la ville.