S’attaquer à deux des plus grands défis de la réalisation de projet

Mener à bien des processus d’approbation plus fluides et rapides grâce à un engagement hâtif et une expertise intégrée

Alors qu’augmentent les attentes des intervenants du secteur minier et que les exigences réglementaires et les normes techniques deviennent de plus en plus rigoureuses, les parcours à suivre pour obtenir les approbations nécessaires à un projet minier deviennent quant à elles moins linéaires et plus complexes. Une plus grande attention doit être accordée aux répercussions environnementales et sociales potentielles de chaque projet, notamment les effets sur les eaux souterraines, la biodiversité, les paysages et autres éléments visuels, de même que les conséquences sur le patrimoine culturel.

Pour obtenir un processus d’approbation plus fluide, il faut pouvoir compter avant tout sur l’engagement hâtif des intervenants clés et une collaboration précoce avec eux, notamment avec les personnes responsables de la prise de décisions et les membres des communautés potentiellement touchées, tout particulièrement les groupes de propriétaires ancestraux. Un engagement hâtif permettra à une équipe de projet de comprendre plus à fond les répercussions potentielles et les risques de son projet, et donc de développer un programme offrant une évaluation complète et appropriée.

Il permettra aussi de repérer les possibilités d’aborder, de gérer et d’atténuer suffisamment les effets sociaux, économiques et environnementaux afin qu’ils soient plus susceptibles d’être acceptés par la communauté et les autres intervenants.

La collaboration, quant à elle, permet de mieux comprendre les objectifs et les contraintes d’un projet, et d’assurer le développement de meilleures solutions de conception lorsqu’intégrée à l’ingénierie et à la planification de projet. Par exemple, le fait de procéder à l’examen des exigences sur les émissions de GES et à la planification de la fermeture d’une mine dès le début d’un projet peut permettre de découvrir des solutions pour réduire les émissions de carbone ou de tirer une plus grande valeur de l’ordonnancement des activités de fermeture.

Le fait de pouvoir compter sur les bons spécialistes de l’étape de conception jusqu’à la conception détaillée et la réalisation est un élément essentiel de tout processus d’approbation fluide et simple. Toute société minière bénéficiera de l’intégration, dans son équipe de développement de projet, de spécialistes capables de comprendre les complexités des directives et de la législation étatique et du Commonwealth, de coordonner les études sociales et environnementales spécialisées et de gérer les attentes des organismes de réglementation concernant l’obtention des approbations requises selon les conditions de consentement appropriées.

Le volume d’approbations en attente pour les projets fait peser sur tous les intervenants une pression intense, soit celle d’être plus efficaces dans l’obtention de ces approbations. Pour les sociétés minières, les retards dans le processus d’approbation peuvent comprimer le calendrier pour les étapes ultérieures. Les équipes de projet cherchent donc à gagner en agilité et en contrôle lors de la phase d’obtention des approbations afin que les projets soient réalisés dans les temps et que les étapes de construction et d’exécution se déroulent efficacement et en toute sécurité.

Exploiter nos compétences et notre capacité afin de réaliser des projets majeurs

Alors que la demande en projets miniers continue de croître, il est de plus en plus difficile de trouver et de retenir des travailleurs qualifiés, ce qui entrave la réalisation de projet et l’efficacité opérationnelle.

Ce défi est lié à la transition vers les énergies renouvelables. En effet, l’Agence internationale de l’énergie estime que le marché des minéraux critiques devra être de deux à sept fois plus important d’ici 2030 pour répondre à la demande en minéraux destinés aux technologies d’énergie renouvelable et de stockage. Pour répondre à la croissance importante de l’exploitation minière, il faudra pouvoir compter sur une légion de travailleurs qualifiés, mais le secteur des énergies renouvelables est tout aussi avide de professionnels qualifiés, y compris des ingénieurs, des techniciens, des gestionnaires de projet et des chercheurs.

En plus de disposer de spécialistes en services de conception et d’ingénierie de projet, il faut avoir sous la main des professionnels en transport et distribution, en réseaux d’électricité, en postes électriques et en ingénierie des câbles. D’autres professionnels sont aussi requis, par exemple en infrastructures électriques ainsi qu’en contrôle et en instrumentation pour la production d’énergie sur des sites d’exploitation existants et des sites vierges.

On observe également de nouvelles lacunes en matière de main-d’œuvre qualifiée dans les technologies émergentes, notamment les jumeaux numériques, l’IA, l’analytique, les outils de visualisation, la cartographie et les systèmes d’information géographique.

Pour combler ces écarts, l’industrie doit mettre l’accent sur le perfectionnement et le renouvellement des compétences de la main-d’œuvre, mais aussi sur l’acquisition de nouveaux talents et le comblement de l’écart en formation et en éducation. Le perfectionnement professionnel continu et le soutien du développement et du renforcement des compétences contribueront en partie à répondre à cette demande croissante.

La possibilité de tirer parti des ressources à l’étranger peut également contribuer à combler les lacunes et aider l’Australie à profiter d’expériences acquises lors de projets réalisés à l’étranger. Une autre option est d’explorer la mesure dans laquelle l’IA peut optimiser le déploiement de la main-d’œuvre et améliorer la prise de décisions dans les secteurs de l’exploitation minière et des énergies renouvelables.

La collaboration sera essentielle

Les gouvernements, l’industrie et les fournisseurs de services d’enseignement ont des rôles importants à jouer envers la collaboration et la coordination des efforts déployés afin d’atteindre leurs objectifs communs de développement des infrastructures nécessaires à la transition énergétique. À mesure que se déploiera le bassin de projets d’infrastructure majeurs, que ce soit dans le domaine des mines, des énergies renouvelables, de la distribution, du transport ou de l’eau, il sera de plus en plus important pour les entreprises de coordonner les efforts entrepris dans le cadre de projets voisins afin de tirer le maximum des synergies potentielles.

Le gouvernement peut ici jouer un rôle prépondérant en améliorant les systèmes et les processus d’approbation. Pour ce faire, il doit veiller à ce que ces derniers soient bien pourvus en ressources, mais aussi en main-d’œuvre possédant des compétences adéquates pour gérer les charges de travail plus lourdes.

Pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre et de compétences, il faudra établir des stratégies à long terme et accroître les efforts de collaboration entre les promoteurs, le gouvernement, les organismes industriels et les établissements d’enseignement. La résolution de ces défis pourrait s’accompagner d’avantages concurrentiels à long terme et d’une plus grande durabilité pour l’exploitation minière et les énergies renouvelables, en renforçant les capacités des entreprises qui façonneront une Australie conforme à l’approche Conçu pour l’avenirMC (en anglais seulement) et ouvriront le chemin vers la consommation énergétique nette zéro.

Pour en savoir plus sur l’un des principaux défis que nous avons abordés dans cet article, vous pouvez vous inscrire pour visionner le webinaire AusIMM présenté le 25 octobre par Charlie Wilson-Clark et Josh Matthews de WSP : Navigating approval pathways in mining (ausimm.com) (en anglais seulement).

Les membres d’AusIMM peuvent accéder au webinaire gratuitement; il en coûtera 33 $ pour les non-membres.