Barrages plus sécuritaires : des techniques géophysiques qui offrent de nouvelles solutions

Traditionnellement, la quête pour comprendre les conditions de site des barrages comprend des enquêtes intrusives (puits d’exploration, tests de pénétration et puits de forage) combinées à des essais sur le site, suivies de tests en laboratoire réalisés sur les échantillons recueillis.

Selon Peter Chapman, directeur technique, Résidus miniers, bien qu’il soit possible d’obtenir des informations pertinentes au moyen de méthodes traditionnelles, ces dernières présentent des défis. « Les essais intrusifs requièrent du temps et peuvent être coûteux. Certains lieux sont difficiles d’accès ou présentent de grandes fragilités culturelle ou écologique qui empêchent le défrichage ou la perturbation du sol. »

Malgré la difficulté de révéler les secrets qui se cachent sous la surface d’un site, il est essentiel de bien évaluer ses vulnérabilités pour prévenir la rupture de barrages. La nouvelle norme Global Industry Standard on Tailings Management (en anglais seulement) met l’accent sur l’importance de bien comprendre le site des installations de stockage de résidus miniers, y compris sa performance géomorphologique, géologique, hydrologique et géotechnique.

Tariq Rahiman, directeur technique, Géophysique, explique qu’en effectuant une caractérisation insuffisante d’un site, il peut être difficile de reconnaître les anomalies géologiques qui puissent s’y trouver, par exemple des failles, des zones de fracture, des affaissements ou des karsts, des paléochenaux, des croûtes concrétionnées, ainsi que des matériaux géologiques instables, comme des veines et sols gonflants et des strates érodées à faible résistance. La perméabilité du sol et l’infiltration d’eau sont d’autres préoccupations de nature géologique.

« Il est également essentiel de reconnaître le risque d’événements naturels comme des séismes, des glissements de terrain, des précipitations élevées et des inondations, ainsi que leur probabilité, leur ampleur et leurs conséquences », ajoute-t-il. « Étant donné le contexte climatique changeant, on doit continuellement réévaluer les risques liés aux événements climatiques qui menacent l’installation. »
 

Méthodes d’essai qui révèlent les conditions au site

Les technologies et méthodologies nouvelles nous donnent accès à des solutions permettant d’aider à la conception, à la construction et à la gestion d’installations de stockage de résidus miniers.

« Les enquêtes géophysiques modernes sont non intrusives. Elles ont donc peu d’incidences sur la zone d’enquête et peuvent être employées aux endroits où les méthodes intrusives sont non viables », précise Tariq.

« L’appareillage utilisé pour les essais géophysiques est polyvalent et peut être adapté pour convenir à l’ampleur de l’enquête et aux restrictions en matière d’accès. Il est configuré manuellement et se compose généralement d’appareils électroniques de faible puissance sans machinerie lourde, ce qui assure une sécurité accrue pour les opérateurs. »

Grâce à la couverture élargie des essais géophysiques, il est possible d’obtenir davantage de données et de mieux comprendre l’étendue latérale et les modifications au niveau des couches souterraines.

Toutefois, Peter explique que les méthodes traditionnelles et celles de pointe ne sont pas nécessairement incompatibles et qu’il peut s’avérer efficace de les combiner. « Les essais géophysiques peuvent servir de complément à d’autres méthodes et techniques de recueil de données, non pas à titre de méthode de rechange, mais bien de méthode complémentaire. En effectuant des essais géophysiques, on peut obtenir un aperçu rapide, peu coûteux et plus complet qui sert ensuite à cibler les endroits où il sera quand même utile de forer. »
 

WSP à la fine pointe des technologies géophysiques

Les technologies géophysiques novatrices et de pointe ne cessent d’évoluer. Voici certains des outils et des techniques que WSP met en œuvre en Australie au service de ses clients :
 

« WSP est cheffe de file au sein de l’industrie pour ce qui est d’appliquer des méthodes géophysiques de pointe dans le but d’obtenir des renseignements sous la surface des sites », affirme Tariq. « Nous nous forgeons une solide expérience dans l’emploi de méthodes d’enquêtes novatrices pour résoudre les enjeux spécifiques aux projets de nos clients et pour assurer la rentabilité de leurs investissements grâce à des résultats rapides et de meilleure qualité. »

Selon Peter, les installations de stockage de résidus miniers ne cessent d’évoluer au cours de leur cycle de vie et les pratiques internationales qui y sont associées ne font que s’améliorer. « Nous souhaitons demeurer à l’avant-garde de ces méthodes et technologies changeantes afin de pouvoir renforcer la confiance de nos clients et de nos communautés », mentionne-t-il.

« Il est impératif que les acteurs du secteur minier prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir les ruptures d’installations de stockage de résidus miniers, événements qui peuvent être extrêmement dommageables et avoir des impacts durables sur les communautés, la biodiversité, les terres et les cours d’eau en aval.

« L’exploitation minière de minéraux critiques sera essentielle à une transition énergétique propre et à la production de nouveaux matériaux écologiques. Elle peut d’ailleurs être sûre et durable grâce aux informations et à la compréhension que les technologies intelligentes offrent. »