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Si vous avez déjà respiré au milieu des gaz d’échappement durant une chaude journée d’été, vous savez d’instinct que cela était malsain pour vous. Mais ce que vous ignorez peut-être, c’est à quel point les véhicules libèrent des émissions nocives qui aggravent les changements climatiques.
Le secteur des transports est en effet celui qui génère le plus de gaz à effet de serre (GES). Il est responsable de 29 %* des émissions totales aux États‑Unis, alors que ce pourcentage est estimé à 24 %* au Canada.
Les moteurs diesel en particulier contribuent beaucoup à la pollution atmosphérique. Les autobus des grandes villes, qui fonctionnent en majeure partie grâce à ce carburant, peuvent rejeter 0,78 livre de monoxyde de carbone (CO)* par passager-mille. Maintenant, multipliez cela par les centaines de millions de trajets qui s’effectuent chaque année...
Diminuer les émanations dangereuses
De toute évidence, réduire les GES produits par le secteur des transports nous aidera énormément à nous rapprocher de nos cibles. Mais quelles sont les meilleures stratégies à adopter en matière de transport collectif? Les autobus électriques constituent un excellent premier pas d’une grande incidence, et présentent des avantages très variés. Ils contribuent amplement à diminuer les gaz d’échappement, mais il faut cependant tenir compte des émissions générées lors de la production de l’électricité qui les alimente.
Par exemple, on estime que l’ajout, sur quatre ans, de 729 véhicules de nouvelle génération fonctionnant au diesel à très faible teneur en soufre ainsi que de 254 engins hybrides à la flotte de la Toronto Transit Commission (TTC) devrait permettre d’émettre 64 200 tonnes de GES de moins* par année.
De plus, bien que les voitures individuelles électriques n’entrainent pas de baisse massive de l’utilisation du pétrole, selon Bloomberg, les autobus électriques pourraient largement contribuer à réduire notre consommation de ce carburant. En effet, deux bus électriques enlèvent l’équivalent d’un baril de pétrole de la circulation.
Et il y a encore bien d’autres avantages pour l’environnement. Pensons seulement au peu de bruit produit par un bus électrique, dans le véhicule comme dans la rue. Cela améliore significativement la qualité de vie dans les centres urbains.
Source: Battery Electric Buses: State of the Practice (2018), National Academies Press
Rapport coût-efficacité
Que dire des montants à débourser pour remplacer une flotte entière par de nouveaux modèles plus technologiques? Loin de représenter des coûts irrécupérables, investir dans des bus électriques peut en fait entrainer des économies considérables.
Dans un rapport qu’elle a produit pour Halifax Transit, WSP estime qu’une flotte de bus électriques pourrait lui faire épargner entre 127 et 163 millions de dollars* au cours des 20 prochaines années.
Les autobus électriques peuvent réduire significativement les coûts de maintenance au kilomètre puisqu’ils n’ont entre autres aucun moteur à combustion interne. Nul besoin alors de réviser le moteur et la transmission, ce qui donne lieu à des économies sur le plan de l’entretien préventif (pensons aux changements d’huile et à la durée de vie prolongée des freins). L’essence constitue aussi une dépense majeure éliminée pour des raisons évidentes. En résumé, d’après nos recherches, les bus électriques permettent d’épargner des milliers de dollars en frais d’exploitation et de maintenance jusqu’à leur retrait de la circulation. En revanche, il faudra débourser pour les révisions de la batterie et du moteur de traction (selon le kilométrage parcouru annuellement).


Montrer la voie
Les bus électriques deviendront des incontournables à faible risque et aux nombreux avantages, mais comment procéder à la transition? Comme pour tout autre changement d’envergure, ce sera un processus d’intégration graduelle qui exigera une planification détaillée et un déploiement stratégique. L’outil d’optimisation du cycle de vie des batteries et de modélisation des trajets (BOLT) ainsi que la base de données sur les cycles de vie qu’a conçus WSP font partie des outils offrant des renseignements inestimables pour la planification d’une flotte de véhicules électriques qui répond au besoin d’une ville tout en limitant les coûts d’exploitation et en réduisant drastiquement les émissions de GES.
Un projet auquel nous avons participé à Lima, au Pérou, constitue un excellent exemple : nous avons été mis à contribution dès le début de la conception et travaillé avec l’agence de transport collectif locale afin de déterminer les itinéraires optimaux, entre autres pour un projet pilote. En collaboration avec la Ville et une ONG, nous avons élaboré des spécifications satisfaisant à toutes les exigences locales et maximisant le cycle de vie des batteries. De plus, le plan opérationnel établi par WSP pour ce projet a servi à accélérer l’adoption des bus électriques au Pérou. Toutes les données pouvaient être consultées en temps réel pour évaluer la performance et connaitre les indicateurs de rendement clé.
Passer à des sources d’énergie plus durables dans le secteur des transports est une tendance forte qui prend rapidement de l’ampleur. Compte tenu du fait que la réduction des émissions nocives de GES vient avec une diminution à long terme des coûts d’exploitation, les avantages sont simplement trop importants pour qu’on les ignore. Pour les municipalités qui envisagent de se joindre au mouvement, la seule question qui reste est donc : quand?
Pour en savoir plus, visitez notre page sur les véhicules électriques.