Sélectionner le meilleur site qui soit
Le soin avec lequel un site d’exploitation minière est choisi et sa capacité à évoluer dans l’avenir définissent, en grande partie, l’empreinte environnementale d’une mine et sa viabilité économique. En fait, de nombreux risques et coûts peuvent être réduits, voire évités, si le site minier est judicieusement choisi. Pour cela, les experts doivent évaluer le potentiel de la mine selon des facteurs interdépendants, comme la valeur, la géologie et la géopolitique. Ces facteurs sont cependant entachés d’incertitude, mis à part la géologie, qui constitue la seule variable « connue ». L’évaluation de la géologie des sites miniers est d’ailleurs de plus en plus précise.
Les drones ont déjà transformé notre manière d’effectuer des levés, et les levés magnétiques sont beaucoup moins coûteux qu’avant. Nous avons aussi adopté de nouvelles méthodes pour collecter des données sur les sites miniers potentiels, qui nous donnent accès plus rapidement à une mine de renseignements. En réalisant des évaluations sur site sans avoir à passer par des laboratoires, les professionnels du secteur minier optent déjà pour des stratégies plus efficaces qui leur permettent de choisir le meilleur site qui soit.
Faire preuve d’un bon sens des affaires
Le saviez-vous? Les chances pour que la découverte du gisement d’un minéral mène à la construction d’une mine sont faibles, voire de l’ordre de 1 pour 1 000*?
Le secteur minier est une activité commerciale relativement risquée où les dépenses en capital et l’approbation de nouveaux projets d’envergure sont limitées*. Toutefois, en adoptant un sens des affaires aiguisé sur les plans financier et stratégique, on peut faire beaucoup plus avec moins.
Les décisions stratégiques prises au moment de l’évaluation géologique d’un projet peuvent accroitre les chances d’obtenir du soutien financier. Or, cela requiert bien plus que des connaissances géologiques. Il faut disposer de l’expertise nécessaire pour équilibrer les contextes géopolitiques, sociétaux, financiers, technologiques et climatiques qui ne cessent d’évoluer. Le secteur minier a besoin de conseillers expérimentés capables de prévoir et de contrebalancer les risques à venir. Il est aussi essentiel de travailler avec des conseillers qui comprennent bien le contexte minier mondial, car la diversification d’un portfolio international est une stratégie commerciale essentielle permettant de parer à une éventuelle récession locale due aux changements climatiques.
Maximiser la valeur, réduire les déchets
Tout aussi important que le sens des affaires, l’efficacité fait une différence en ce qui concerne la viabilité et la réussite d’une exploitation minière. En plus d’extraire des ressources non renouvelables comme des minéraux, les mines exploitent également de grandes quantités de ressources en matière d’énergie, d’eau et de sol. En adoptant une double approche* qui consiste à réduire à la fois les intrants (en dérivant les eaux de surface, en pompant les eaux souterraines ou en utilisant d’autres sources d’énergies, solaires ou éoliennes, par exemple) et les extrants (en utilisant des techniques de production plus propres et en réutilisant les déchets miniers et les sous-produits), on peut maximiser l’efficacité et la viabilité des activités minières.
Des mines sans empreinte carbone
Les exploitations minières, surtout celles qui extraient du charbon, figuraient dans le haut de la liste. Heureusement, les activités des entreprises minières évoluent à l’heure actuelle. Ces dernières réduisent considérablement leur empreinte carbone et font en sorte que leurs opérations soient plus écologiques. Voici certaines des nouvelles tendances qui sont devenues courantes dans les projets de mines sans empreinte carbone :
- utilisation de véhicules électriques mobiles pour diminuer la consommation de carburant et améliorer la qualité atmosphérique;
- activités pilotées à distance : l’équipement minier mobile est actionné depuis la surface (ce qui va dans le sens d’une approche zéro accident* dans les entreprises minières);
- utilisation de ventilateurs à vitesse variable pour limiter la consommation énergétique;
- recours à une technologie de suivi intelligent pour optimiser les activités liées à la ventilation et à la gestion de la flotte;
- optimisation des méthodes d’extraction pour réduire la quantité de déchets produits.
Fermer et réhabiliter les sites miniers
Si les sites miniers ne sont pas fermés comme il se doit, puis réhabilités, ils peuvent présenter de grands dangers pour leur environnement immédiat. Des déchets nocifs peuvent se trouver sur le site, ce qui entrainerait la contamination de la terre et de l’eau, en plus de nuire* aux hommes et aux animaux alentour.
Le moyen le plus simple de fermer et de réhabiliter une mine est de limiter dès le départ les perturbations qu’elle peut causer. La sélection du site joue un grand rôle à ce sujet, tout comme l’adoption des pratiques minières durables dont nous avons parlé plus haut. Il est aussi financièrement plus viable de bien planifier dès le départ la fermeture et la réhabilitation de la mine, car cela réduit grandement les coûts liés aux garanties concernant son plan de fermeture*.
Appliquer une approche d’économie circulaire
Nous avons évoqué l’importance de réduire les déchets miniers. Or, malgré tous nos efforts, les activités minières produiront toujours des résidus et des sous-produits. Et si nous pouvions transformer ces matériaux en actifs réutilisables et financièrement viables plutôt que de les stocker ou de les jeter? En adoptant une approche d’économie circulaire*, bon nombre d’entreprises minières trouvent des moyens novateurs de prolonger le cycle de vie de matériaux qui, auparavant, auraient été considérés comme des déchets. Par exemple, un client de WSP à Terre-Neuve dispose d’une grande quantité de sous-produits rocheux liés à ses activités minières. Au lieu de s’en débarrasser, il les expédie aux États-Unis sous forme de granulats routiers, ce qui lui permet de tirer profit de ses déchets. |