Ce projet unique était aussi extrêmement complexe. Daniel Cowan le compare à « faire passer un chameau par le chas d'une aiguille », parce qu'il fallait agrandir l'espace consacré aux performances dans les confins de la structure existante du bâtiment. Les nouveaux plans conçus par la firme d'architectes Ian Ritchie proposent un nouveau balcon en porte-à-faux, qui contient la plus grande part des nouvelles places assises. De plus, il rapproche le public de la scène, des deux côtés, comme dans une salle d'opéra traditionnelle, en améliorant les lignes de vision et en offrant une entière accessibilité. La fosse d'orchestre a été agrandie pour donner plus d'espace aux instrumentistes, l'ensemble des cintres a aussi été grandement augmenté, et on a ajouté à la scène un châssis de coulisse. Le gril où s'attachent la machinerie et l'éclairage de scène, de même que les nouveaux luminaires de la salle et du balcon, ont été intégrés à la complexe charpente d'acier du nouveau plafond, en s'adaptant à ses complexes formes incurvées.
Au-dessus de cette salle de spectacle, sur le toit, une nouvelle salle de récital peut accueillir 100 personnes. Elle sert aussi de salle de répétition et de studio d'enregistrement à la fine pointe de la technologie. Le nouveau toit qui recouvre la salle de récital comporte un dôme de verre, formant un puits de lumière circulaire très particulier. La salle de spectacle et la salle de récital sont séparées du point de vue de l'acoustique, mais sont adossées toutes deux à un espace intérieur aéré qui mène directement à l'escalier principal de l'Académie. Cette partie, en retour, a été ouverte pour améliorer la circulation des personnes dans le bâtiment et transformer la façon dont celui-ci est utilisé.