La prise de conscience de la crise de la biodiversité conduit les promoteurs à s’engager à protéger la nature plutôt qu’à simplement atténuer les impacts sur la nature, ce qui ouvre un vaste éventail de choix en matière de conception. Les nouvelles routes doivent-elles nécessairement laisser une empreinte dommageable pour la nature? Quand on intègre la nature dès le début du processus de conception, on est en mesure de tracer des itinéraires qui évitent les aires de grande biodiversité, comme les zones humides ou les forêts anciennes. Il est tout aussi important de tenir compte de la présence d’eau et des particularités géologiques et topologiques du terrain pour les larges intersections que des exigences des infrastructures existantes et des besoins de la communauté locale.
Un projet urbain devient l’occasion d’améliorer la biodiversité sur des sites précédemment dégradés afin d’accroître la biodiversité, d’aider à lutter contre les inondations et de créer des espaces agréables pour la communauté. Grâce à l’initiative des « parcs de poche » à Islington, par exemple, WSP a aidé à bâtir un plan de projet avec un cadre financier qui permet de transformer des culs-de-sac gris peu utilisés en espaces publics biodiversifiés. Cela réduit à la fois les risques d’inondation et la pollution de l’air.
Consultation des parties prenantes
Bâtir des infrastructures linéaires revient à planifier pour l’avenir. C’est pourquoi l’intégration d’améliorations de la biodiversité à la conception des transports nécessite l’engagement précoce et réciproque de toutes les parties prenantes, y compris de la communauté alentour. La transparence absolue repose non seulement sur des compromis honnêtes en matière de conception, mais aussi sur la démonstration de données quantifiables qui prouvent que la conception axée sur la nature amènera de meilleurs résultats pour tous.
Les consultations publiques permettent aux parties prenantes d’exprimer leurs préoccupations et de contribuer au processus de décision pour que chaque projet réponde aux besoins et aux valeurs de la communauté locale. Et le soutien local est une priorité. Sans cela, l’implantation d’un passage faunique supérieur ou d’une zone humide peut entraîner des coûts élevés et de faibles résultats. De plus, il faut aussi trouver un compromis entre les besoins sociaux et les considérations liées à la nature, surtout dans les zones reculées. La seule manière de trouver un équilibre est de mener des consultations précises sur ces sujets.
Les communautés autochtones se révèlent détenir des connaissances inestimables quand il s’agit d’intégrer la nature à la conception. Les consulter permet d’intégrer des apprentissages traditionnels dès le début du processus de planification. Et cela incite les peuples autochtones et d’autres gardiens des terres à soutenir davantage les décisions de conception.
À Windsor, l’équipe chargée du développement de la promenade Rt. Hon. Herb Gray a consulté la Première Nation de Walpole Island* pour la conception et la construction de ce projet complexe d’autoroute, qui inclut l’écopassage T5 de 100 m de large sur l’autoroute 401. Cette collaboration a permis de préserver des espèces en danger, a contribué à restaurer les écosystèmes environnants et a même influencé certains éléments esthétiques et artistiques de la construction.
Le renouvellement de la protection du port de Looe contre les inondations* est un autre exemple d’innovation basée sur la mobilisation communautaire. Sur le portail du projet, on explique clairement l’aménagement proposé du port, la portée de l’étude d’impact sur l’environnement et les étapes suivantes du processus, avec des photos et des diagrammes à l’appui. Une section conviviale permet également d’échanger des commentaires pour que la communauté locale puisse comprendre et interagir avec le projet.