La construction de la chambre d’isolement à pression négative qu’ils ont conçue, aussi appelée chambre d’isolement pour infections aéroportées, repose sur la méthode de construction modulaire intégrée (CMi).
Le défi consistait à transformer un conteneur standard de 6 m sur 2,4 m en une chambre d’isolement conforme à des normes strictes dotée de portes d’entrée à verrouillage réciproque et d’une salle de bain intégrée. Chaque chambre d’isolement est maintenue à une pression de 10 Pa sous la pression extérieure, et un sas intégré en assure l’étanchéité. La chambre est également dotée de systèmes de conditionnement d’air et de ventilation par aspiration spécialisés, ainsi que d’un filtre à matières en suspension dans l’air de haute efficacité qui filtre l’air préalablement à son rejet. Dans le sas, la pression est fixée à 5 Pa sous la pression extérieure, permettant ainsi aux membres du personnel médical de mettre et d’enlever leurs vêtements de protection individuelle de manière sécuritaire. Les mêmes principes ont été appliqués dans des hôpitaux hongkongais durant l’éclosion de sars en 2003 et se sont avérés sécuritaires et très efficaces pour prévenir les fuites d’air contaminé à l’extérieur des chambres.
Assemblé par CMi, un module électrique et mécanique (EM) de 6 m sur 1 m fixé au conteneur abritera tous les systèmes et équipements EM nécessaires au fonctionnement de la chambre d’isolement. Cette solution de conception permet le raccordement de l’équipement EM à la chambre d’isolement par des méthodes de branchement facile.
En adoptant l’approche CMi, l’équipe de construction peut réaliser rapidement et de manière sécuritaire la fabrication hors site de ces conteneurs, en permettant l’inspection exhaustive et le réglage fin préalablement à leur transfert au chantier de construction de l’hôpital. Les conteneurs sont empilables et peuvent aussi être reconfigurés pour y aménager des bureaux, laboratoires et autres installations, qui peuvent tous être raccordés et transportés facilement par voie maritime ou terrestre.
Selon Thomas, il est estimé que l’utilisation de cette technologie permettra de construire un hôpital d’isolement entièrement fonctionnel à Hong Kong en environ un mois et demi.