Envisager clairement le futur : Le premier a été de prendre connaissance des hausses considérables anticipées des taux de diabète, de cancer, de maladie mentale et d’obésité. D’ici 2030, nous assisterons à une augmentation de 13 % du taux d’obésité, de 40 % des nouveaux cas de cancer, de 41 % des taux de prévalence du diabète et de 200 % des coûts liés à la maladie mentale.
Adapter nos conceptions dès aujourd’hui : Le second a été d’apprendre que le facteur le plus déterminant de la santé est l’endroit où une personne vit. Ainsi, les personnes et les familles à faible revenu qui sont déjà grandement défavorisées le sont encore davantage sur le plan de la santé. En revanche, il a été encourageant de constater dans cette recherche que si nous concevons des environnements bâtis de la même façon dans les quartiers défavorisés et aisés, la plupart des différences observées dans les résultats en matière de santé entre les populations défavorisées et aisées... s’estompent !
En tant qu’ingénieure, je ne me suis jamais rendu compte de l’incidence qu’ont les détails de nos conceptions sur la santé physique et mentale. Alors que nous commençons à présenter ces concepts aux planificateurs, aux ingénieurs et aux autres concepteurs de l’environnement bâti chez WSP, j’espère que ces pratiques exemplaires seront diffusées dans l’ensemble de l’industrie et qu’elles feront partie des programmes scolaires et universitaires.
À titre de planificateurs, d’ingénieurs, d’architectes et d’architectes-paysagistes, nous disposons de ces outils puissants pour contribuer à inverser la tendance en matière de cancer, de diabète, de maladie mentale et d’obésité. Pour permettre au gouvernement canadien d’économiser des milliers de dollars en soins de santé et d’améliorer la santé mentale et physique de sa population, nous avons besoin de deux choses : une prise de conscience de la manière d’y parvenir et une augmentation des ressources pour mettre le cap sur la prévention plutôt que le traitement.